Le monde de la finance est en perpétuelle évolution, marqué par des bouleversements géopolitiques, des politiques monétaires controversées et des marchés en constante mutation.
Alors que les investisseurs s’efforcent de naviguer dans ce paysage complexe, il devient essentiel de comprendre non seulement les tendances actuelles, mais aussi les risques cachés et les opportunités à venir.
Dans cet article, nous allons explorer les perspectives d’un titan de la finance française, Vincent Strauss, ancien gérant de la société de gestion Cogest interviewé sur la chaine Finary, qui partage ses réflexions sur la dette américaine, le rôle des banques centrales, les marchés émergents, et les stratégies d’investissement pour l’avenir.
Préparez-vous à découvrir comment investir intelligemment dans un monde en mutation rapide.
Le Déficit Américain et ses Implications pour l’Économie Mondiale
Le déficit américain est en constante augmentation, avec une dette qui croît de 1 trillion de dollars tous les 100 jours.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la durabilité de l’économie américaine et l’impact potentiel sur les marchés mondiaux.
Vincent Strauss met en lumière les défis que cette dette croissante pose, notamment en termes de financement futur. Avec un déficit atteignant 34 trillions de dollars, la question centrale est de savoir qui va financer cette dette colossale. Les États-Unis, autrefois la locomotive économique mondiale, se trouvent aujourd’hui confrontés à des défis sans précédent, où la survie économique pourrait dépendre d’une croissance et d’une inflation soutenues. « Nous sommes dans une spirale où la dette américaine est très importante, et les taux d’intérêt ne peuvent pas beaucoup monter », explique Strauss, soulignant ainsi l’interdépendance complexe entre inflation, croissance, et politique monétaire.
La Géopolitique : Un Facteur Clé dans l’Investissement Mondial
Autrefois considérée comme secondaire, la géopolitique est aujourd’hui un facteur déterminant pour les investisseurs. La rivalité croissante entre la Chine et les États-Unis, exacerbée par la crise en Ukraine, a redéfini le paysage économique mondial.
Selon Vincent Strauss, cette nouvelle dynamique crée un environnement où l’Occident, autrefois dominant, doit désormais faire face à une opposition frontale des économies émergentes. La Chine, en particulier, joue un rôle central dans ce basculement, attirant les pays du Sud avec des investissements massifs tout en évitant toute ingérence politique. «
Nous sommes passés d’un monde unipolaire à un monde multipolaire, où la géopolitique dicte de plus en plus les règles du jeu économique », affirme Strauss. Cette nouvelle réalité oblige les investisseurs à prendre en compte les tensions géopolitiques dans leurs stratégies, sous peine de subir des pertes imprévues.
Les Banques Centrales sous le Feu des Critiques
Les banques centrales, autrefois considérées comme des gardiennes de la stabilité économique, sont aujourd’hui critiquées pour leur gestion des crises financières.
Vincent Strauss n’hésite pas à dénoncer ce qu’il considère comme un « mauvais boulot » de la part des banques centrales, remontant jusqu’à Alan Greenspan et son approche d’impression massive de monnaie pour résoudre les crises successives.
Cette politique a conduit à une dépendance croissante à l’égard de la dette et à une inflation soutenue, un cocktail potentiellement explosif pour l’avenir.
« Le pouvoir de création monétaire est en train de passer à la classe politique, et c’est comme donner les clés de la cave à un ivrogne », avertit Strauss.
Les investisseurs doivent donc être conscients des implications de ces politiques sur les taux d’intérêt et l’inflation, et ajuster leurs portefeuilles en conséquence.
Les Catalyseurs Potentiels de la Prochaine Crise Financière
Face à une économie mondiale fragile, la question n’est pas de savoir si une nouvelle crise surviendra, mais quand et sous quelle forme.
Vincent Strauss souligne que la prochaine crise pourrait être déclenchée par un petit « grain de sable » dans la mécanique économique, que ce soit une erreur de politique monétaire, une nouvelle crise géopolitique, ou un effondrement inattendu du marché obligataire.
Les investisseurs doivent rester vigilants et diversifier leurs portefeuilles pour se protéger contre ces risques. « Nous sommes dans une période où il est relativement facile de se prendre des coups dans la figure », prévient Strauss, soulignant l’importance de garder une vision globale des marchés et d’anticiper les crises avant qu’elles ne frappent.
Les Actions : La Meilleure Protection Contre l’Inflation
Alors que les taux d’intérêt sont appelés à rester bas, Vincent Strauss conseille aux investisseurs de privilégier les actions plutôt que les obligations. Selon lui, les actions offrent une meilleure protection contre l’inflation, surtout dans un contexte où les banques centrales pourraient être contraintes de monétiser la dette.
« Aujourd’hui, il faut avoir des actions, car c’est la meilleure des précautions contre la dévalorisation de la monnaie », affirme-t-il.
Toutefois, il avertit que tous les types d’actions ne sont pas égaux face à l’inflation.
Les investisseurs devraient se concentrer sur les entreprises capables d’imposer leurs prix, même dans un environnement inflationniste, et éviter les secteurs surévalués comme la technologie.
« Il faut avoir des actions, mais il ne faut pas forcément avoir les actions de la dernière grande période », conseille Strauss, en soulignant l’importance de la sélection des titres.
L’Or : Une Valeur Refuge Indispensable
L’or a toujours été considéré comme une valeur refuge en période d’incertitude, et Vincent Strauss confirme son importance dans un portefeuille d’investissement. Face à une inflation croissante et à une dette mondiale alarmante, l’or offre une protection contre les manipulations des monnaies par les gouvernements.
« Il y a 3 000 ans que l’or permet de protéger contre les manipulations des dirigeants politiques », rappelle Strauss, soulignant la résilience de ce métal précieux à travers les âges.
L’or n’est pas seulement une protection contre l’inflation, mais aussi contre les crises systémiques qui pourraient secouer les marchés financiers dans les années à venir. Pour les investisseurs, il s’agit d’un actif incontournable pour diversifier et sécuriser leur portefeuille.
L’Immobilier : Une Protection contre l’Inflation, mais à quel Prix ?
L’immobilier est souvent perçu comme une protection naturelle contre l’inflation.
Cependant, Vincent Strauss met en garde contre les risques liés à la hausse des taux d’intérêt, en particulier dans les pays anglo-saxons où les prêts immobiliers sont souvent à taux variable.
Cette situation pourrait entraîner des souffrances significatives pour les propriétaires endettés.
De plus, la transformation des modes de travail, avec l’essor du télétravail, remet en question la demande pour certains types d’immobilier, comme les bureaux.
Malgré ces défis, Strauss voit encore des opportunités dans l’immobilier, en particulier dans les pays asiatiques ou émergents, où la croissance démographique et économique reste forte.
Les Marchés Émergents : Opportunités et Défis
Les marchés émergents, en particulier en Asie, offrent des opportunités de croissance considérables, mais aussi des risques importants. Vincent Strauss souligne que des pays comme la Chine, l’Inde, et l’Indonésie présentent des valorisations attractives, malgré un désamour des investisseurs pour ces régions.
« Nous avons des valorisations très bon marché en Chine, et il faut avoir un peu de courage pour y revenir », affirme Strauss.
Cependant, il conseille de privilégier la gestion active plutôt que les ETF passifs, en raison des spécificités locales et des risques liés aux banques chinoises. L’approche contrarienne de Strauss invite les investisseurs à explorer ces marchés sous-évalués, qui pourraient offrir des rendements substantiels à long terme.
Le Japon : Un Paradis pour les Stock Pickers (?)
Le Japon, souvent négligé par les investisseurs, offre aujourd’hui des opportunités uniques pour ceux qui savent où chercher. Vincent Strauss considère que le marché japonais est incroyablement bon marché, en particulier pour les valeurs de croissance moyennes.
« Le Japon est aujourd’hui un paradis pour les stock pickers », déclare-t-il, soulignant que les valeurs de croissance au Japon sont sous-évaluées par rapport aux standards mondiaux.
Avec une devise faible et des entreprises de qualité, le Japon pourrait être une destination de choix pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles dans un marché stable mais sous-estimé.
Cette affirmation est cependant à relativiser au regard de l’évolution récente de la politique monétaire de la banque du Japon avec un décrochage violent du marché actions.
Stratégies d’Investissement pour 2024 et au-delà
Enfin, Vincent Strauss conclut en partageant ses stratégies d’investissement pour les années à venir.
Il insiste sur l’importance de la gestion active, particulièrement dans un environnement où les marchés sont en mutation rapide.
Strauss préconise une approche diversifiée, combinant actions, or, et investissements dans les marchés émergents et le Japon.
Il met également en garde contre les excès de la gestion indicielle, qui pourrait exposer les investisseurs à des risques imprévus en cas de retournement de marché. « Il faut être capable de faire des choses un peu différemment de ce que tout le monde fait aujourd’hui », conseille-t-il.
Pour les investisseurs, cela signifie rester flexible, vigilant, et prêt à saisir des opportunités là où elles se présentent, même si cela implique d’aller à contre-courant.
J’ai revu cette vidéo qui a été enregistrée il y a près d’une dizaine d’années qui n’a pas pris une ride. Derrière un titre un peu racoleur, les axiomes énoncés sont toujours aussi pertinents, à rebours de nombreuses idées reçues et méritent d’être écoutés et appris. J’aime bien la réflexion sur la résidence principale au point 4. Le lien de la vidéo est à la fin de l’article.
Atteindre le succès financier est un objectif commun, mais peu de gens savent réellement comment y parvenir. Entre les idées reçues, les erreurs courantes et les influences extérieures, il est facile de se perdre en chemin. Pourtant, avec une stratégie claire et des principes solides, il est possible de transformer votre situation financière et de bâtir une richesse durable.
Dans cet article, nous allons explorer les 10 secrets incontournables pour atteindre le succès financier.
Que vous soyez au début de votre parcours ou que vous cherchiez à optimiser votre stratégie actuelle, ces conseils pratiques vous fourniront les outils nécessaires pour prendre le contrôle de vos finances, maximiser vos revenus et, surtout, atteindre votre indépendance financière.
1. Maîtriser la Fonction de l’Argent : Le Pilier de la Richesse Durable
Le premier secret pour atteindre le succès financier repose sur une compréhension profonde de la fonction de l’argent. L’argent n’est pas simplement un outil d’échange, mais un pilier fondamental de la société moderne. « Le premier problème majeur que j’ai identifié au fil des années est que les gens ne comprennent pas vraiment la fonction de l’argent. » dit Anton Kreil. Il est essentiel de comprendre que sans l’existence de l’argent, nous vivrions dans une économie de troc, où chaque échange serait laborieux et inefficace. « Sans argent, nous vivrions dans une économie de troc, et tout ce que nous consommons aujourd’hui est le résultat direct de l’existence de l’argent. » Cette réalité historique met en lumière l’importance de l’argent dans la facilitation des échanges et la spécialisation des compétences, qui sont des moteurs clés du progrès économique et social.
Comprendre la fonction de l’argent conduit à le respecter. « Respecter l’argent ne signifie pas être obsédé par lui, mais reconnaître son rôle dans le fonctionnement de la société. » L’argent permet d’allouer efficacement les ressources et de satisfaire les besoins et désirs humains de manière plus fluide. Cependant, de nombreuses personnes adoptent une attitude négligente envers l’argent parce qu’elles ne comprennent pas son importance. « Les gens qui ne comprennent pas pourquoi l’argent existe n’ont généralement aucun respect pour lui. » En conséquence, ils prennent des décisions financières imprudentes, croyant souvent que l’argent est la racine de tous leurs problèmes, alors qu’en réalité, il s’agit de leur incapacité à comprendre et à utiliser correctement cet outil. Le respect de l’argent implique de reconnaître son potentiel pour améliorer la vie tout en évitant de le diaboliser comme la source de tous les maux.
Pour illustrer cette compréhension, il est crucial de se libérer des idées reçues. Par exemple, les croyances comme « l’argent est la racine de tous les maux » ou « l’argent ne fait pas le bonheur » sont souvent mal interprétées. L’argent en lui-même est neutre; c’est l’usage que l’on en fait qui peut être bon ou mauvais. « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il contribue à créer un cadre de vie plus serein et plus sécurisé. » De plus, sans argent, les sociétés modernes telles que nous les connaissons ne pourraient tout simplement pas fonctionner. Chaque transaction, chaque emploi, chaque service repose sur l’existence de ce moyen d’échange universel. Il est donc impératif de comprendre et de respecter la fonction de l’argent pour pouvoir l’utiliser à bon escient dans le cadre de son propre parcours vers le succès financier.
2. Gérer ses Émotions Face à l’Argent : La Clé pour des Décisions Financières Éclairées
La gestion des émotions vis-à-vis de l’argent est un aspect souvent négligé mais crucial du succès financier. Les émotions peuvent brouiller notre jugement et nous pousser à prendre des décisions irrationnelles. « Le deuxième problème est l’émotion envers l’argent. » Il est courant de voir des gens paniquer lors d’une perte financière ou devenir euphoriques après un gain, ce qui peut mener à des prises de décisions précipitées et souvent contre-productives. Apprendre à gérer ces émotions, à rester calme et rationnel face à l’argent, est essentiel pour maintenir une trajectoire financière stable.
L’indifférence envers l’argent ne signifie pas que l’on doit ignorer son importance, mais plutôt qu’il faut éviter de le laisser dominer nos émotions et nos décisions. L’exercice avec les billets de 20, 100, 1000, et 5000 dollars est une démonstration puissante de cette idée. « Le billet de 20 dollars ne pense rien de vous. » Cela souligne que l’argent, en soi, n’a pas de pouvoir sur nous; c’est notre perception et notre réaction à son égard qui lui donnent du pouvoir. Plus la somme est élevée, plus nous avons tendance à réagir émotionnellement, mais en réalité, un billet de 5000 dollars n’est qu’une somme de billets de 20 dollars. La clé est de traiter chaque montant avec la même indifférence calculée, en comprenant que l’argent est simplement un outil pour atteindre nos objectifs.
En cultivant une indifférence saine envers l’argent, on développe une capacité à prendre des décisions financières plus éclairées et moins émotionnelles. « Les émotions ne doivent pas dicter vos décisions financières. » Par exemple, lorsque les marchés sont volatils, il est facile de se laisser emporter par la peur et de vendre à perte, ou par la cupidité et de prendre des risques inconsidérés. Cependant, ceux qui réussissent à gérer leurs émotions face à l’argent sont capables de naviguer ces turbulences avec une plus grande sérénité et de prendre des décisions qui maximisent leur potentiel de gain à long terme. En fin de compte, l’objectif est d’atteindre un équilibre où l’on respecte l’argent pour ce qu’il est, tout en maintenant une distance émotionnelle qui permet de l’utiliser efficacement sans être dominé par lui.
3. Différencier Actifs et Passifs : Construire une Base Financière Solide
Comprendre la différence entre un actif et un passif est fondamental pour construire une richesse durable. « Beaucoup de gens considèrent leur maison comme un actif, mais une maison achetée à crédit est en réalité un passif jusqu’à ce qu’elle soit entièrement payée. » Un actif est quelque chose qui met de l’argent dans votre poche, tandis qu’un passif est quelque chose qui en retire. Cette distinction est essentielle pour quiconque cherche à atteindre la liberté financière, car elle détermine où et comment l’argent doit être investi.
Les passifs, tels que les dettes, les hypothèques ou les prêts personnels, sont des obligations financières qui peuvent devenir un fardeau, surtout s’ils ne sont pas bien gérés. « Les gens qui ne comprennent pas cela finissent par se retrouver pris au piège dans des dettes qu’ils considèrent à tort comme des investissements. » Par exemple, une maison peut sembler un bon investissement, mais si elle est achetée avec une hypothèque, elle représente d’abord une lourde dette. Chaque mois, une partie de vos revenus est consacrée au remboursement de cette dette, ce qui limite votre capacité à investir ailleurs. Il est donc crucial de ne pas confondre l’achat de biens matériels avec la construction de richesse réelle.
Les véritables actifs, quant à eux, sont des investissements qui génèrent des revenus passifs, tels que des actions, des obligations, des biens immobiliers locatifs ou des entreprises. « Les actifs génèrent des revenus, tandis que les passifs créent des obligations financières. » Ces actifs travaillent pour vous, créant de la richesse même lorsque vous ne travaillez pas activement. Pour maximiser sa richesse, il est donc essentiel de se concentrer sur l’acquisition d’actifs qui produisent des flux de trésorerie positifs. Cela permet non seulement de rembourser les passifs plus rapidement, mais aussi d’accumuler des fonds pour de futurs investissements, créant ainsi un cercle vertueux de croissance financière. En d’autres termes, comprendre la différence entre actifs et passifs permet de prendre des décisions éclairées sur la façon de gérer son argent, en s’assurant que chaque décision contribue à la construction d’une base financière solide et durable.
4. Éviter les Passifs et Construire des Actifs : Le Chemin Vers la Liberté Financière
La construction d’actifs et l’évitement des passifs sont au cœur de toute stratégie de succès financier. « Les riches adhèrent au principe qu’ils ne veulent pas de passifs, ils veulent posséder des actifs. » Cette philosophie s’oppose à la tendance courante de la classe moyenne à accumuler des dettes pour financer un mode de vie qu’ils ne peuvent pas se permettre. Pour atteindre la liberté financière, il est impératif de vivre en dessous de ses moyens, d’épargner de manière disciplinée, et d’investir intelligemment dans des actifs qui génèrent des revenus.
Un exemple classique est celui du crédit à la consommation. Beaucoup de gens s’endettent pour acheter des biens de consommation, comme des voitures ou des gadgets, qui perdent de la valeur avec le temps. « Si vous pouvez, achetez tout en liquide, car posséder l’actif maintenant est toujours préférable à le posséder dans le futur. » Cette approche consiste à éviter de financer des achats par le crédit, car cela crée des obligations financières futures qui peuvent freiner votre capacité à investir dans des actifs plus rentables. Plutôt que de céder à la tentation de vivre au-dessus de ses moyens, il est plus sage de retarder la gratification et d’épargner pour acheter des biens en espèces, ce qui élimine les passifs et permet de maintenir une plus grande flexibilité financière.
En investissant dans des actifs, tels que l’immobilier locatif, les actions ou les entreprises, vous construisez une base financière solide qui peut vous fournir des revenus passifs sur le long terme. « Les actifs sont la clé de la richesse durable, car ils travaillent pour vous, même lorsque vous ne travaillez pas activement. » Cette accumulation d’actifs crée un effet de levier financier, où vos investissements génèrent des rendements qui peuvent être réinvestis pour créer encore plus de richesse. Avec le temps, ce processus peut vous libérer des contraintes financières, vous permettant de vivre de vos revenus passifs et de poursuivre d’autres objectifs personnels ou professionnels sans avoir à vous soucier des obligations financières quotidiennes. En fin de compte, éviter les passifs et se concentrer sur la construction d’actifs est une stratégie essentielle pour quiconque cherche à atteindre la liberté financière et à bâtir une richesse durable.
5. Construire sa Propre Infrastructure : Indépendance et sécurité
Plutôt que de dépendre des infrastructures traditionnelles telles que les pensions, les assurances ou les crédits, il est crucial de construire sa propre infrastructure financière pour atteindre une véritable indépendance. « L’infrastructure des pensions a échoué dans le monde occidental. » Les systèmes de retraite traditionnels, qui autrefois promettaient une sécurité financière à la retraite, ne sont plus fiables. De nombreuses personnes arrivent à la retraite sans avoir suffisamment d’économies pour maintenir leur niveau de vie, ce qui montre les limites de ces systèmes.
Construire sa propre infrastructure signifie créer un réseau de sécurité financière personnel, indépendant des systèmes publics ou privés qui peuvent échouer. « Ce que vous devez faire, c’est construire votre propre infrastructure et avoir zéro passif en chemin. » Cela implique de diversifier ses investissements, d’épargner de manière agressive, et de minimiser les dettes. En d’autres termes, il s’agit de prendre le contrôle de sa propre destinée financière, plutôt que de compter sur des systèmes qui peuvent ne pas être à la hauteur de leurs promesses. Cette approche proactive permet de réduire les risques associés aux défaillances des systèmes traditionnels, en s’assurant que vous avez suffisamment de ressources pour subvenir à vos besoins, quelle que soit la situation économique.
Un aspect important de la construction de sa propre infrastructure est la création de flux de revenus multiples. « Avoir plusieurs sources de revenus est essentiel pour se protéger contre les aléas économiques. » Par exemple, en investissant dans l’immobilier locatif, en lançant une entreprise ou en investissant dans des actions à dividendes, vous pouvez créer des flux de revenus qui ne dépendent pas d’une seule source, comme un emploi ou une pension. Cette diversification des sources de revenus offre une sécurité financière supplémentaire, car elle réduit la dépendance à une seule source de revenus et augmente la résilience face aux crises économiques. En fin de compte, construire sa propre infrastructure est une stratégie essentielle pour atteindre l’indépendance financière, en s’assurant que vous avez les ressources nécessaires pour maintenir votre niveau de vie, quelle que soit la situation.
6. Valoriser son Temps : Maximiser l’Efficacité pour Accélérer le Succès
Le temps est une ressource non renouvelable, et sa bonne gestion est essentielle pour atteindre le succès financier. « L’une des clés du succès financier est de valoriser correctement son temps. » Trop souvent, les gens sous-estiment la valeur de leur temps, le gaspillant sur des activités non productives qui n’apportent aucune valeur à leur vie. Par exemple, l’utilisation excessive des smartphones pour des activités triviales est un piège courant. « J’ai abandonné mon smartphone il y a deux ans et demi, et depuis, je n’ai jamais été aussi efficace dans ma carrière. »
Valoriser son temps signifie reconnaître que chaque minute passée sur une activité inutile est une minute perdue qui pourrait être investie dans des activités plus productives. « Chaque minute compte, et il est crucial de se concentrer sur des activités qui génèrent de la valeur. » Cela pourrait inclure l’apprentissage de nouvelles compétences, l’investissement dans des relations qui enrichissent votre vie, ou le travail sur des projets qui contribuent à votre croissance personnelle et financière. En gérant votre temps avec soin, vous pouvez maximiser votre efficacité et augmenter votre potentiel de gain, tout en réduisant le stress et en améliorant votre qualité de vie.
Une autre facette de la valorisation du temps est de comprendre le coût d’opportunité de chaque activité. « Chaque heure passée sur une activité non productive a un coût d’opportunité élevé. » Par exemple, si vous évaluez votre temps à 100 $ par heure et que vous passez une heure par jour à faire défiler les réseaux sociaux, vous perdez potentiellement 36 500 $ par an. Si vous évaluez votre temps à 1 000 $ par heure, ce chiffre monte à 365 000 $. Comprendre cela peut vous motiver à réévaluer la manière dont vous passez votre temps et à éliminer les activités qui ne contribuent pas à vos objectifs à long terme. En fin de compte, valoriser son temps signifie prendre des décisions conscientes sur la façon dont vous l’utilisez, en vous assurant que chaque minute est consacrée à des activités qui vous rapprochent de vos objectifs financiers et personnels.
7. Analyser Objectivement le Risque : Prendre des Décisions Financières Stratégiques
Le risque est une composante inévitable de toute stratégie financière, mais il est souvent mal compris. « Les gens regardent le risque de manière incorrecte, en deux dimensions. » Beaucoup de gens pensent que plus ils prennent de risques, plus ils ont de chances de gagner gros, mais cette vision est simpliste et incomplète. Le risque doit être évalué non seulement en termes de potentiel de gain, mais aussi en fonction de la situation personnelle de chacun. « En réalité, le risque est subjectif et doit être évalué en fonction de votre propre situation personnelle. »
Un exemple classique est celui de quitter un emploi stable pour poursuivre une opportunité entrepreneuriale. « Le risque d’abandonner un emploi stable pour poursuivre une opportunité plus lucrative peut sembler énorme, mais l’opportunité de gains est infinie. » Pour évaluer ce risque de manière objective, il faut comparer les avantages potentiels à long terme avec les inconvénients à court terme. Par exemple, si vous quittez un emploi qui paie 50 000 $ par an pour lancer une entreprise, votre risque perçu pourrait être élevé, car vous perdez un revenu stable. Cependant, si votre entreprise réussit, votre potentiel de gain est illimité, tandis que votre perte maximale est limitée à votre salaire actuel. Cette analyse montre que, bien que le risque soit présent, l’opportunité de gain à long terme peut justifier la prise de risque.
Pour analyser objectivement le risque, il est également important de ne pas être influencé par les émotions ou les opinions des autres. « Le risque est souvent mal évalué parce que les gens se laissent influencer par leurs peurs ou par les conseils bien intentionnés mais mal informés des autres. » Par exemple, vos amis ou votre famille peuvent vous décourager de prendre un risque financier parce qu’ils ont peur de l’inconnu, mais cela ne signifie pas que leur évaluation du risque est correcte. Il est essentiel de se fier à des données objectives et à une évaluation rationnelle des avantages et des inconvénients avant de prendre une décision. En fin de compte, analyser le risque de manière objective vous permet de prendre des décisions financières plus éclairées et d’augmenter vos chances de succès à long terme.
8. Remettre en question le Système Éducatif Traditionnel : Rechercher une Éducation Financière Alternative
Le système éducatif traditionnel ne prépare pas les individus à réussir financièrement, car il ne leur enseigne pas les compétences pratiques nécessaires pour naviguer dans le monde réel. « Ce système n’inclut pas dans son programme la manière de réussir. » Les écoles et les universités se concentrent souvent sur des connaissances théoriques et académiques, mais négligent d’enseigner des compétences essentielles telles que la gestion de l’argent, l’investissement, ou l’entrepreneuriat. Cela laisse les jeunes diplômés mal équipés pour affronter les défis financiers de la vie réelle.
Une des raisons pour lesquelles le système éducatif échoue dans ce domaine est le conflit d’intérêts inhérent au système lui-même. « Les enseignants, bien qu’ils soient des guides, sont aussi des porte-parole de l’infrastructure dans laquelle ils évoluent. » Les enseignants sont formés pour transmettre des connaissances académiques et pour encourager les étudiants à suivre des voies de carrière traditionnelles. Cependant, ces mêmes enseignants sont souvent eux-mêmes des produits du système éducatif, avec peu d’expérience dans le monde des affaires ou de l’investissement. Ils ne sont pas formés pour enseigner comment créer de la richesse, et ils peuvent même, inconsciemment, décourager les élèves de poursuivre des chemins non conventionnels qui pourraient être plus lucratifs.
Pour réussir financièrement, il est essentiel de chercher une éducation alternative qui se concentre sur les compétences pratiques nécessaires pour naviguer dans le monde financier. « Votre éducation ne commence vraiment qu’après l’école ou l’université. » Cela signifie rechercher des mentors qui ont une expérience réelle et un succès prouvé dans les domaines où vous souhaitez exceller. Les mentors peuvent offrir des conseils pratiques et des perspectives que vous ne trouverez pas dans les manuels scolaires. En outre, ils peuvent vous aider à éviter les erreurs courantes que font les jeunes lorsqu’ils commencent à gérer leur argent ou à investir. En fin de compte, pour réussir financièrement, il est crucial de rejeter les messages limitants du système éducatif traditionnel et de chercher une éducation qui vous prépare réellement à atteindre vos objectifs financiers.
9. Choisir des Modèles : s’identifier à ceux qui réussissent durablement
Dans une société où les célébrités sont glorifiées, il est facile de choisir les mauvais modèles. « Le problème est que ces célébrités ne sont souvent célèbres que pour être célèbres. » Les médias modernes mettent en avant des individus qui sont souvent plus connus pour leur image que pour leurs réalisations. Ces « célébrités » sont fréquemment dépeintes comme des modèles de réussite, mais leur succès est souvent éphémère et basé sur des critères superficiels. Cela peut être trompeur pour les jeunes qui cherchent des modèles à suivre, car ils peuvent être attirés par des images de richesse et de succès qui ne reposent pas sur des bases solides.
Pour choisir des modèles qui vous aideront à atteindre vos propres objectifs, il est important de chercher des personnes qui ont une réussite durable et qui ont accompli des choses tangibles dans des domaines pertinents pour vous. « Cherchez des modèles tangibles qui ont réussi là où vous voulez réussir. » Par exemple, si vous aspirez à devenir un entrepreneur prospère, cherchez des entrepreneurs qui ont bâti des entreprises à partir de rien et qui ont fait preuve de résilience face aux défis. Ces individus ont souvent des leçons précieuses à partager sur la persévérance, la gestion des risques, et la prise de décisions stratégiques. En vous entourant de tels modèles, vous pouvez apprendre des stratégies éprouvées et des mentalités qui vous aideront à réussir dans votre propre parcours.
Il est également important de se rappeler que les modèles ne doivent pas nécessairement être des personnes célèbres ou largement reconnues. « Un modèle peut être quelqu’un dans votre propre vie, comme un mentor, un collègue, ou un membre de la famille, qui incarne les valeurs et les succès que vous admirez. » Ces individus peuvent offrir des conseils pratiques et un soutien plus direct que des célébrités ou des figures publiques. En choisissant des modèles tangibles et pertinents, vous vous donnez les meilleures chances de suivre un chemin qui mène à un succès durable et significatif. En fin de compte, il s’agit de trouver des modèles qui non seulement inspirent, mais qui offrent aussi des conseils et des stratégies pratiques pour vous aider à atteindre vos propres objectifs.
10. Voyager pour Élargir sa Perspective : Découvrir de nouvelles opportunités financières
Voyager est une expérience qui peut transformer profondément votre perspective sur le monde et sur vous-même. « Voyager vous donne une perspective que vous ne pouvez pas obtenir autrement. » Lorsque vous sortez de votre environnement quotidien et que vous explorez de nouvelles cultures, de nouvelles économies, et de nouveaux modes de vie, vous commencez à voir le monde sous un angle différent. Cette exposition à la diversité vous permet de comprendre qu’il existe de nombreuses façons de vivre et de réussir, et que votre propre vision du succès peut être influencée par les valeurs et les normes de la société dans laquelle vous avez grandi.
En voyageant, vous découvrez également de nouvelles opportunités qui n’étaient peut-être pas apparentes auparavant. « Vous ne pouvez pas savoir ce que vous voulez vraiment tant que vous n’avez pas vu ce que le monde a à offrir. » Par exemple, en visitant des pays avec des économies en plein essor, vous pourriez découvrir des opportunités d’investissement ou d’affaires qui n’existent pas dans votre pays d’origine. De même, en rencontrant des personnes de cultures différentes, vous pouvez apprendre de nouvelles approches pour résoudre des problèmes ou atteindre des objectifs. Cette expansion de votre horizon peut vous aider à repenser vos propres ambitions et à ajuster votre stratégie pour atteindre le succès financier.
Voyager permet également de développer une appréciation plus profonde pour la liberté et l’indépendance. « Vous ne pouvez pas vraiment apprécier la liberté jusqu’à ce que vous ayez exploré le monde et vu ce qu’il a à offrir. » En étant libre de voyager et de choisir où vous vivez et travaillez, vous réalisez que la vraie richesse ne réside pas seulement dans l’argent, mais aussi dans la capacité à vivre selon vos propres termes. Cette réalisation peut vous motiver à travailler encore plus dur pour atteindre une indépendance financière qui vous permet de vivre la vie que vous souhaitez, où que vous soyez. En fin de compte, voyager est bien plus qu’une simple pause dans votre routine; c’est un moyen de découvrir de nouvelles possibilités, de redéfinir vos priorités, et de vous engager sur un chemin qui vous rapproche de la liberté et du succès financier.
Cash investigation le magazine télévisé présenté par Elise Lucet sur France 2 diffusé le 04 avril 2024 s’est intéressé aux « influenceurs » installés à Dubaï qui persuadent une partie de la population francophone de s’intéresser au trading de produits financiers, notamment du forex ou des crypto monnaies, pour prétendument gagner facilement et régulièrement de l’argent.
Les influenceurs, instrument de promotion des courtiers ou brokers utilisés à leur profit.
On découvre dans l’émission que les fameux influenceurs ne sont pas les seuls fautifs. De nombreuses personnes agissent dans l’ombre.
L’un d’eux, proche de l’un des influenceurs et présenté comme faisant véritablement du trading, indique que « la cible ce sont les gens qui n’y connaissent rien au trading ».
Il confirme que 88% des « cibles » perdent tout leur argent, la faute selon lui à une mauvaise gestion de leur risque.
Les influenceurs sont choisis : l’un d’eux ne s’y connait pas en trading mais les gens s’en foutent. « L’expertise elle n’est pas sur lui ». Les influenceurs correspondent à une personnalité définie qui va séduire des futurs clients dirigés vers des « brokers ».
Sur les réseaux sociaux et dans leurs vidéos, les influenceurs paraissent plus riches qu’ils ne sont véritablement précise le « trader » interrogé : par exemple certains font une audience « quartier » ce qui suppose de « parler wesh, s’habiller avec des vêtements de luxe H24 et conduire des lambo ».
Marc Blata dont le pseudonyme signifierait « sans gêne », interrogé par Elise Lucet, affirme avoir gagné plusieurs centaines de milliers d’euros par l’apport de client à des courtiers et plus de 2 millions d’euros grâce au « vrai trading ».
L’influenceur gagne plus que le premier dépôt du client : 800 euros déposés c’est 1000 euros pour l’influenceur.
Le « trader » interrogé affirme qu’un influenceur qui fait ouvrir 300 à 400 comptes gagnera 100 à 150 000 euros par mois.
Un client est rentable à partir de 1200 euros de dépôt souligne un broker.
La pièce maîtresse du puzzle : le « Broker »
Un avocat, Konstantin MIKOV présenté comme avocat mais qui ne semble pas être inscrit à l’un des barreaux de France, est interrogé. Selon lui les flux financiers sont à Chypre, en Australie ou dans des sociétés off shore. La plupart opèrent via des sociétés off shore. C’est la finance clandestine, non réglementée, sans protection pour le client.
Les brokers concernés ne sont pas des brokers traditionnels : ce sont des « tourneurs de marché » ou « market makers ». L’argent ne va pas sur le marché réel. Il reste chez le broker qui a créé son propre marché : quand on perd, le broker garde l’argent. Et on a 8 chances sur 10 de perdre. Le courtier se rémunère donc sur la perte de ses clients.
Les brokers sont dans la position de pari contre le client. Le conflit d’intérêt est permanent dans ce type de business model. C’est un business model légal. Mais pas éthique.
L’influenceur voisin de quartier
Il existe un autre type d’influenceur. Les formateurs du trading qui vendent des formations. Mais également ceux pratiquant le Multi level marketing ou « MLM » inspiré de la réunion Tupperware, mais qui s’en distingue.
Dans les réunions Tupperware, la vendeuse est commissionnée sur les produits qu’elle vend à ses clients. Dans le MLM, la commission est liée à la capacité à faire entrer de nouveaux arrivants. La rémunération n’est donc pas liée aux ventes mais au nombre de personnes recrutées.
Une femme est interrogée : à la suite d’une perte d’emploi et cherchant à gagner sa vie, elle est devenue cliente d’une société basée à DUBAI, FUTURES INFINITY « académie de formation trading » dont le représentant serait Amine RAZAK.
Son travail consiste à faire la promotion de FUTURES INFINITY auprès de son entourage afin de ramener de nouveaux clients qui s’abonnent à leur tour. A priori ces personnes semblent peu formées à la finance mais plutôt désireuses de gagner de quoi vivre tous les mois.
Ce système, pour continuer de fonctionner, implique donc un recrutement permanent.
De grands rassemblements de motivation et recrutement sont organisés par exemple à Toulouse ou Montpelier. Les gens payent 80 € pour y assister.
Il s’agit donc d’une structure pyramidale de type Ponzi où la personne au sommet de la pyramide gagne 100 000 euros par mois, notamment Moha IFQIRNE interrogé dans l’émission.
Le suivant 50 000 euros, les suivants 10 000 euros, puis toujours moins jusqu’à ne rien gagner pour 93% des membres du groupe concerné.
Ils vivent sur « l’espoir de monsieur et madame tout le monde ».
On parle de « reprogrammation du cerveau » et la MIVILUDES ou Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a été saisie.
Les paris sportifs, autres addictions
L’émission s’éloigne de son sujet initial pour l’étendre à d’autres formes d’addictions ayant pour conséquence les pertes de grosses sommes d’argent : de grands sportifs font la promotion des paris sportifs. Winamax et Betclic sont les deux leaders du marché. Vous avez la possibilité de jouer 24 h sur 24 h.
L’addiction au jeu d’argent c’est encore pire que l’alcool ou la drogue dit le manager d’une salariée de Betclic embauchée à Malte. Les clients « classés VIP » sont en réalité les plus gros perdants. Ce sont les vrais accrocs. Un homme tétraplégique à la suite d’un accident de voiture survenu vingt ans auparavant a perdu plus de 300 000 euros dans les paris sportifs correspondant à une partie de l’indemnité qu’il a perçu au titre de son handicap.
En conclusion les particuliers n’ont pas fini de croire aux promesses d’argent facile dans l’espoir de devenir millionnaires et de perdre toujours davantage
Depuis plus d’une quinzaine d’années les prétendues formations de traders pullulent sur internet. Le développement des réseaux sociaux, tiktok, snapchat instagram et autres, a facilité une communication à l’attention d’un nouveau public n’ayant aucune connaissance en finance personnelle. L’arrivée de nouveaux actifs financiers très volatiles a renforcé l’impression d’une possibilité de s’enrichir rapidement.
Au lieu d’investir progressivement leur argent sur de véritables actifs financiers et se constituer un patrimoine, des particuliers dépensent ainsi leurs économies sur des casinos virtuels.
Ils pourraient s’éduquer en étudiant l’analyse financière ou en lisant des revues spécialisées ou en suivant des sociétés de gestion financières pour investir sur des sociétés cotées sur les marchés financiers ce qui suppose un minimum d’effort intellectuel.
Les ressources sont disponibles partout. La difficulté est de faire le tri ce qui est loin d’être évident lorsqu’on part d’une feuille blanche.
Les actions des autorités supposées protéger les particuliers semblent peu efficace. Il faut donc s’informer sans se laisser influencer et surtout penser investissement à long terme plutôt que trading à court terme.
Vous êtes vraiment perdus? commencez par l’Institut des libertés de Charles Gave pour la réflexion économique et la construction d’un portefeuille, les chaines Youtube Finary et Crésus, les sites des sociétés de gestion Monocle.lu ou Indépendance-am de William Higgons, des blogs tels que le site Investisseur heureux, les Daubasses etc… etc…
Il est important de noter qu’il n’y a pas de stratégies d’investissement garantissant de devenir millionnaire en 20 ans.
Les investissements en actions comportent des risques et il est important de faire preuve de prudence et de diversifier ses investissements.
Il est également important de consulter un conseiller financier avant de prendre des décisions d’investissement importantes.
Voici cependant quelques stratégies d’investissement couramment utilisées sur les marchés actions français et américain:
Achat et tenue à long terme : cette stratégie consiste à acheter des actions de sociétés solides et à les conserver à long terme pour profiter de la croissance à long terme de l’entreprise.
Investissement en valeur : cette stratégie consiste à acheter des actions sous-évaluées qui ont un potentiel de hausse à long terme.
Investissement en croissance : cette stratégie consiste à acheter des actions de sociétés à forte croissance, qui ont un fort potentiel de hausse des bénéfices.
Investissement en dividendes : cette stratégie consiste à acheter des actions de sociétés qui versent des dividendes élevés, pour profiter des revenus réguliers.
Investissement en secteur : cette stratégie consiste à concentrer les investissements dans des secteurs spécifiques qui sont en croissance, comme les technologies de l’information ou les énergies renouvelables.
Investissement en ETF : cette stratégie consiste à investir dans des fonds indiciels qui suivent l’évolution d’un indice boursier, comme le CAC 40 ou le S&P 500.
Investissement en actions à faible volatilité : cette stratégie consiste à investir dans des actions qui ont une volatilité relativement faible, pour réduire les risques d’investissement.
Investissement en actions à faible coût : cette stratégie consiste à investir dans des actions qui ont un faible coût par rapport à leur valeur, pour maximiser les rendements.
Investissement en actions émergentes : cette stratégie consiste à investir dans des actions de sociétés émergentes qui ont un fort potentiel de croissance.
Investissement en actions à fort rendement : cette stratégie consiste à investir dans des actions qui ont un fort rendement par rapport à leur coût.
Investissement en actions à dividendes croissants : cette stratégie consiste à investir dans des actions de sociétés qui augmentent régulièrement leurs dividendes.
Deux citations permettent de bien résumer l’esprit du livre de Raphael Carteni « des bancs de la fac à l’indépendance financière »:
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque
« Si vous ne courez pas après ce que vous voulez, vous ne l’aurez jamais. Si vous ne demandez pas, la réponse sera toujours non. Si vous ne faites pas un pas en avant, vous restez toujours au même endroit. »
Nora Roberts
C’est ainsi que se conclue le livre dont l’auteur a été visiblement inspiré par la lecture des livres de Robert Kiyosaki.
Ce livre qui propose un contenu clair et intéressant se divise en plusieurs parties.
En voici un rapide résumé :
Généralités sur les businesses
« La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé »
Le coût de l’opportunité : C’est l’idée que la vie récompense toujours les gens qui passent à l’action : soit en leur donnant ce qu’ils pensaient recevoir, soit en leur apprenant une leçon de vie.
Une situation est fréquente : des gens renoncent à des choix par flemme alors que l’opportunité est étalée devant leurs yeux.
Quels sont les cinq critères à réunir pour lancer son entreprise?
Critère 1 – Need (Besoin) :Vous devez créer un business qui va répondre au besoin d’un maximum de personnes
Critère 2 – Entry (Barrière d’entrée)
Critère 3 – Control (Contrôle)
Critère 4 – Scale (Levier)
Critère 5 – Time (Délégation)
Les arnaques du marketing de réseau
« Si ça semble trop beau pour être vrai, c’est que c’est sûrement trop beau pour être vrai »
Warren Buffett
Cela est un des nombreux principes d’investissement de Warren Buffett.
Le marketing de réseau fonctionne sur le principe du bouche à oreille. Mais de manière générale, il y a de nombreuses arnaques fonctionnant selon le même principe qu’une chaîne de Ponzi. Un indice ? se faire prospecter sur Facebook, ce n’est pas très bon signe…
Pour déceler ces arnaques pyramidales, il faut regarder également sur le site de la FVD (Fédération de la Vente Directe) ou de la DSA (Direct Selling Association) aux Etats-Unis si la société est listée.
Si la société est en France, il faut vérifier si elle possède bien un numéro de SIREN, un numéro de TVA et si elle est bien inscrite au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés).
Ou alors, il faut vérifier ces éléments équivalents si la société est étrangère.
Quels sont les businesses qui marchent?
L’auteur a privilégié l’investissement immobilier. Il s’agit manifestement de son premier levier de création d’un patrimoine.
L’immobilier locatif : comment acheter et comment financer son acquisition ?
Stratégies d’acquisition
« Pour vendre, dis du bien. Pour acheter, dis du mal »
En prenant l’exemple de sa région d’origine qu’il connaît bien, l’auteur présente un investissement locatif cas d’école à Epernay, capitale du champagne.
« J’ai acheté mes 43m2 à 50 700€ frais d’agence et frais de notaire inclus, soit à 1179€/m2 . Il y avait beaucoup de choses à réaliser dans cet appartement afin de pouvoir rendre celui-ci viable pour une location saisonnière. (…) au final, j’ai lâché un petit billet d’environ 15 000€ pour réaliser les travaux et l’ameublement de l’appartement. »
L’acquisition a été réalisée alors qu’il n’existait pas d’offre locative : le bien a donc été loué très rapidement aux nombreux touristes amateurs de champagne.
Financement
Parmi la possibilité de prêts bancaires l’auteur écrit qu’il est vraiment très simple d’obtenir un prêt étudiant en France puisque la banque ne refuse quasiment jamais ce genre de prêts.
Une réserve
Sur ce point, je serais moins catégorique que l’auteur: Une banque n’accorde pas un prêt étudiant d’un montant significatif sans la caution d’un tiers comme les parents de l’étudiant. Il semble donc que les parents de l’auteur faisaient partie des bons clients de la banque. Une banque ne prête pas 50 000 euros à un étudiant de 18 ans sans ressource, ni patrimoine, ni caution. Rappelons que le premier objectif d’une banque lorsqu’elle accord un prêt, c’est de maîtriser son risque.
L’auteur recommande de privilégier l’hypothèque au lieu de la caution bancaire, notamment pour des raisons de recoupement de fichiers : « il n’y a pas de fichier de recoupement entre les banques et elles ne peuvent donc pas savoir si vous mentez lorsque vous dites que vous n’avez pas d’autres crédits ». Par contre, certaines sociétés de cautionnement travaillent avec plusieurs banques et ces sociétés ont donc une vue d’ensemble du profil de l’emprunteur et peuvent donc savoir s’il a déjà un autre prêt dans une autre banque qui est assuré la société de cautionnement.
L’auteur indique aussi avoir financer une partie de son acquisition avec l’argent économisé en faisant des petits boulots : cours de maths et de médecine dispensés à différents étudiants ; cours d’informatique à des adultes et retraités
Gestion du bien locatif
L’auteur recommande de déléguer la gestion d’une location saisonnière : afin de choisir son gestionnaire, il prépare un petit document de présentation dans lequel est récapitulé toutes les tâches à réaliser tout au long d’une rotation ; la gestion du checkin et du checkout, le nettoyage de l’appartement à chaque rotation et la prise en charge de la blanchisserie (draps et serviettes).
Concernant les formalités administratives, le plus simple est d’utiliser l’équivalent des CESU pour rémunérer la personne : le TESE (Titre Emploi Service Entreprise)
Alternativement : il est possible d’avoir recours à un boîtier à clés et à une femme de ménage payée à l’heure.
Risques
L’auteur rappelle que lorsqu’il y a un impayé en France, ça se finit toujours de la même façon :
soit on perd beaucoup de temps et d’argent avec des huissiers, avocats et tribunaux,
soit on utilise « la méthode corse » : expulsions de locataires mauvais payeurs de manière non juridique.
Il faut éviter l’une de ces deux hypothèses et il faut donc bien choisir son locataire.
L’auteur privilégie la location étudiante. Il cite l’exemple d’un locataire qui visitait avec ses parents : c’est un point très important et c’est un gage de sécurité. Les impayés en meublé étudiant sont très faibles
L’auteur évoque son expérience, qu’il a choisi de ne pas renouveler, après avoir découvert que ses locataires, en réalité, utilisaient le bien pour se prostituer et y recevoir leurs clients.
Il faut faire attention aux aspects juridiques
Choisir son statut, notamment dans le cadre de la location meublée.
Ne pas sous louer un bien loué sans l’accord du propriétaire.
Il n’est pas toujours possible de délivrer un congé à son locataire notamment dans le cadre d’une acquisition faite depuis moins de deux ans.
Il n’est pas toujours possible de pratiquer la location meublée. Les hôteliers pestent contre la concurrence et le législateur est intervenu sur ce point dans de nombreuses villes.
L’investissement financier avec une stratégie fondée sur les dividendes
Ce chapitre est très court : l’auteur a suivi la stratégie d’un investisseur, qui consiste à se concentrer uniquement sur des sociétés versant des dividendes à ses actionnaires.
La brièveté du chapitre indique que l’auteur ne semble pas privilégier les marchés financiers. Mais cette stratégie a le mérite d’être simple et peut être mise en œuvre facilement.
La vente en ligne d’infos produits
L’auteur précise que pour monétiser un site Internet, il y a trois solutions aujourd’hui :
Mettre de la publicité sur le site internet.
Promouvoir les produits des autres et toucher une commission (affiliation).
Vendre ses propres produits.
La création de l’audience se fera naturellement par la création de contenu et son référencement et grâce à d’autres techniques marketing. Dans un premier temps, il faut générer du trafic sur le site Internet à travers la publication d’articles et de vidéos sur le site, sur Youtube, sur les réseaux sociaux ou encore en faisant de la publicité payante sur Facebook, Instagram…
Selon l’auteur, le plus gros actif d’un business en ligne, c’est le nombre d’adresses emails qu’il arrive à collecter. Une adresse email collectée correspondrait à environ entre un et deux euros par mois en récurrence en terme de revenus (cela peut varier en fonction des niches).
Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’un produit est moins cher sur un autre site qu’on ne peut pas vendre ce même produit plus cher sur notre propre canal de vente. Il est possible d’utiliser les leviers marketings comme les upsell, crossell, downsell ou order bump qui permettront d’augmenter le panier moyen du client.
L’auteur, ancien étudiant en médecine, a privilégié la vente des produits dits d’information ou infos produits, donc entièrement dématérialisés. Cela signifie que la duplication du produit est illimitée et qu’il n’y a aucun stock à gérer. Il est recommandé de créer un produit le plus rapidement possible.
Mais il peut être intéressant de faire éditer une version papier car les gens ont eu plus de confiance dans le produit en voyant qu’il est possible d’acheter une version papier.
Réflexions générales sur l’entreprenariat, la une vie de salarié « esclave des temps moderne » et comment y échapper
L’auteur incite à entreprendre.
L’entrepreneur, lorsqu’il se lève le matin, se pose cette question :
« Quels sont les problèmes que je vais résoudre aujourd’hui ? ».
Les gens veulent toujours imaginer le pire pour ce que font les autres dès que cela sort des sentiers battus sans se rendre compte que leur propre situation est bien plus dangereuse et délicate
Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.
Il faut bien s’entourer en considérant que nous sommes la moyenne des cinq personnes que nous côtoyons le plus.
A l’inverse, quel est la situation de la majorité : ils sont salariés et ne maîtrisent pas leur temps :
« Si vous n’avez pas le temps de faire les choses que vous voulez faire ou que vous devez faire, vous êtes fort probablement un PUTAIN d’esclave des temps modernes. »
Cela est à l’origine des burn-out ou des karoshi qui entraîne une mort subite bien souvent due à un arrêt cardiaque. Cela touche principalement les cadres supérieurs suite à une surcharge de travail ou à une dose de stress trop importante.
Gagner 50% de plus, c’est bien. Sauf si on travaille 100% de plus pour les obtenir. Il est très important de toujours raisonner en taux horaire net.
L’auteur est très critique sur les écoles de commerce en raison de leur coût très élevé, souvent financé à crédit, et conteste les opportunités professionnelles qu’elles sont supposées offrir notamment en terme de réseau d’anciens.
Selon l’auteur une école de commerce ne permettra pas de se former efficacement à l’entreprenariat et au milieu des affaires.
D’ailleurs, pourquoi on devrait prouver par un diplôme ce qu’on sait ? L’auteur préfère montrer des résultats plutôt qu’un prétendu diplôme indiquant ce qu’il serait potentiellement en mesure de faire.
« Personne ne regrette sur son lit de mort de ne pas avoir passé plus de temps au bureau… »
« Père Riche Père Pauvre » est un ouvrage controversé voire contesté. Il est donc urgent de le lire. Voici un résumé des chapitres de ce livre nécessaire et instructif.
Il est sous-titré : « ce que les riches enseignent à leurs enfants à propos de l’argent, et que les pauvres et la classe moyenne ne fait pas ».
Les principes de ce livre ont été repris par les formateurs en « indépendance financière » ou en « développement personnel ».
Il en a même fait le jeu CashFlow, un jeu de société d’éducation financière, à l’image du Monopoly.
En introduction, Robert Kiyosaki présente deux façons d’envisager l’existence : celle de son père riche ou celle de son père pauvre.
Son père pauvre est un intellectuel brillant qui travaille dans la fonction publique et monte les échelons un à un. Il enseigne au jeune Robert qu’il faut avoir de bonnes notes à l’école pour faire de bonnes études et ainsi avoir un bon emploi.
Son père riche est un entrepreneur qui a arrêté l’école à 13 ans, qui dispose d’une grande culture financière et gère plusieurs entreprises qu’il développe. Kiyosaki développe l’idée que les écoles sont conçues pour produire de bons employés mais pas des employeurs
Kiyosaki enfant veut apprendre comment gagner de l’argent et le père riche de l’un de ses amis va lui donner une bonne leçon financière par la pratique.
Comment faire travailler l’argent pour vous ? Chapitre 1 – Première leçon: Les riches ne travaillent pas pour l’argent
Selon Kiyosaki Les pauvres et la classe moyenne travaillent pour l’argent. Les riches font en sorte que l’argent travaille pour eux.
La différence entre les deux c’est la peur d’un côté et la prise de risque de l’autre. Il y a ceux qui attendent une augmentation de salaire, un meilleur salaire, qui ont peut d’être licencié et qui sont esclaves de l’argent, de leur maison achetée à crédit. Et il y a ceux qui font travailler l’argent pour eux.
Pour vaincre sa peur, il faut s’éduquer financièrement. Il faut commencer par travailler pour apprendre un savoir faire, des connaissances et non travailler pour de l’argent. L’argent apporte une joie de courte durée. Même le riche sans éducation financière sentira de la peur : celle de perdre son argent.
« Une existence qui dépend entièrement du montant d’argent inscrit sur un chèque de salaire n’est pas vraiment une vie. Penser qu’un emploi va vous sécuriser, c’est vous mentir à vous-même »
A force de chercher uniquement l’argent et la sécurité la plupart des gens ne voient même pas les opportunités financières qui se présentent à leurs yeux.
Comment distinguer un actif d’un passif ? Comment avoir une vision comptable de ses finances ? Chapitre 2 – Deuxième leçon: Pourquoi enseigner l’a b c du domaine financier ?
Pour Kiyosaki, il faut avoir une vision comptable de ses finances.
Or la plupart des gens suivent le schéma traditionnel dicté par la société : ils achètent leur maison à crédit qui génère des charges et éventuellement finissent par la revendre à la retraite, sans avoir fait de plus-value, car elle est devenue inadaptée. Ils ont donc travaillé toute leur vie pour une maison qu’ils ne possèdent jamais.
Il faut distinguer un actif qui génère des revenus d’un passif qui génère des charges. La richesse consiste à mesurer la marge brute d’autofinancement de la colonne de l’actif en comparaison de la colonne des dépenses
Comment penser à soi? Comment créer une entreprise qui rémunère son fondateur? Chapitre 3 – Troisième leçon: Occupez-vous de vos propres affaires
Kiyosaki cite l’exemple du fondateur de Mc DonaldsRay Kroc qui n’a pas tant développé une entreprise de vente de burgers qu’un empire immobilier.
A ce sujet il faut absolument voir le film « The Founder » (« le fondateur ») sorti en 2016 avec la prestation exceptionnelle de Michael Keaton dans le rôle principal.
Il est inutile d’acheter des objets de luxe pour avoir l’air riche. Ce sont des passifs.
Il faut acquérir des actifs et des actifs que l’on comprend, que l’on aime, pour en prendre soin.
Kiyosaki rappelle qu’il n’est pas donné à tout le monde de devenir chef d’entreprise : sur 10 entreprises, 9 périclitent dans les 5 ans et sur celles qui survivent 9 sur 10 péricliteront dans les années suivantes. Kiyosaki recommande donc de conserver son emploi et de consacrer le reste de son temps à chercher à acheter de véritables actifs.
Quelle est l’origine de l’impôt? Pourquoi Robin des Bois est un escroc? Chapitre 4 – Quatrième leçon: L’historique des taxes et le pouvoir des entreprises
Avec l’idée controversée que « Robin des Bois serait un escroc », Robert Kiyosaki rappelle l’histoire de la naissance de l’impôt sur les revenus et pourquoi les riches payent finalement peu d’impôt alors que la classe moyenne en paye la majeure partie.
Contrairement à un chef d’entreprise qui vise à optimiser ses dépenses et réduire ses coûts, un Etat, un gouvernement va gonfler constamment son budget car une petite administration n’a pas de poids : elle a donc vocation à devenir une grosse administration, à former un gros gouvernement, à augmenter les impôts et dépenser toujours plus.
La conséquence est que le contribuable lambda travaille plus de la moitié de l’année pour payer des impôts et cotisations.
Kiyosaki rappelle son idée force : le savoir c’est le pouvoir. C’est la formule de John Edgard Hoover « l’information c’est le pouvoir ».
Les riches savent s’entourer des meilleurs conseils comptables, fiscalistes, juristes. Kiyosaki recommande les livres de Garret Sutton pour connaître les étapes nécessaires pour créer une entreprise.
Le savoir est constitué de la comptabilité, de l’investissement, de la compréhension des marchés et de la connaissance de la loi.
L’objectif d’une vie ne doit pas être de gravir les échelons d’une échelle mais de devenir propriétaire de l’échelle elle-même !
Quels sont les leviers d’investissements? Pourquoi investir dans l’immobilier et les petites entreprises? Chapitre 5 – Cinquième leçon: Les riches engendrent l’argent
La plupart des gens doutent d’eux-mêmes et se sont résignés à travailler dur, économiser et emprunter. Or le monde change et plutôt que de regretter ce qui se faisait avant, il faut s’adapter, devenir créatif et profiter des opportunités offertes par ce nouveau monde.
Kiyosaki donne sa définition de l’intelligence financière : elle consiste simplement à voir et avoir davantage d’options.
Les leviers d’investissement de Kiyosaki sont l’immobilier et les petites entreprises en devenir.
Bien sûr il y a des risques à prendre et à accepter. Sinon il n’y aura jamais de passage à l’action.
Pour devenir un investisseur gagnant il faut savoir trouver une opportunité, savoir réunir des fonds (qui ne proviennent pas nécessairement d’une banque), et s’entourer de personnes brillantes car une personne intelligente doit s’entourer de personnes plus intelligentes qu’elle-même pour avancer.
Pourquoi faut-il travailler pour apprendre et non pour gagner de l’argent ? Chapitre 6 – Sixième leçon: Travaillez pour apprendre, ne travaillez pas pour l’argent
La sécurité de l’emploi n’est pas la panacée.
La tendance est à l’ultra spécialisation. Chacun ne sait faire qu’une seule chose très précise dans son travail.
Au contraire, il faut privilégier l’apprentissage de peu de choses mais dans de nombreux domaines, connaître divers métiers, apprendre le jargon, découvrir divers environnements, les cultures différentes des pays et de leurs peuples.
Il faut développer la synergie des compétences : en particulier dans le domaine de la vente car même le meilleur produit créé aura besoin de compétences en marketing pour être commercialisé : lorsque Kiyosaki demande à ses étudiants s’ils savent cuisiner un meilleur burger que ceux de McDonald’s tous répondent oui. Il leur demande alors : pourquoi vous n’êtes pas plus riche que McDonald’s ? La réponse est que McDonald’s maîtrise le processus de vente.
Il faut exceller à entrer en relation avec les autres, il faut savoir vendre.
Comment accepter le risque? Comment vaincre sa peur? Pourquoi faut-il prendre des risques pour devenir riche? Chapitre 7 – Comment surmonter les obstacles
Les cinq raisons qui expliquent les différences entre une personne riche et une personne pauvre sont les suivantes : 1.La peur ; 2.L’incrédulité ; 3.La négligence ; 4.Les mauvaises habitudes ; 5.L’arrogance.
Concernant la peur, il faut accepter le risque et transformer l’échec en expérience pour avancer. Citant Fran Tarkenton : « Gagner veut dire ne pas avoir peur de perdre. »
Pour devenir riche, il ne faut pas chercher à construire un portefeuille boursier équilibré : il faut être concentré sur une ou plusieurs valeurs.
Concernant l’incrédulité Les incrédules critiquent et sont négligents alors que les gagnants analysent et développent cette habitude au quotidien.
Kiyosaki précise qu’il a découvert que beaucoup de gens utilisent l’arrogance pour tenter de cacher leur propre ignorance : un clin d’œil aux pseudo formateurs en trading ? Pas uniquement, c’est vrai dans de nombreux domaines où les spécialistes ne sont pas légion.
Comment passer à l’action? Quelles sont les étapes pour se lancer? Chapitre 8 – Lancez-vous !
L’apprentissage de l’investissement ne se fait pas sans risque : c’est comme le vélo ; après les chutes, la pratique devient fluide et équilibrée.
Kiyosaki préconise 10 étapes pour développer ses compétences dans l’investissement.
Il faut une volonté. Il faut faire des choix au quotidien
Il faut apprendre et investir dans le seul actif que l’on possède vraiment : notre esprit. Et il faut être ouvert d’esprit et écouter les opinions divergentes
Il faut choisir ses amis prudemment : ceux qui ont de l’argent parlent d’argent et donc il est possible d’apprendre d’eux. Ceux qui n’en ont pas n’en parlent pas mais il est également possible d’apprendre de leurs erreurs.
Il faut apprendre rapidement.
Il faut se payer en priorité suivant la règle de George Clason dans son livre « L’Homme le plus riche de Babylone »
Il faut bien rémunérer ses intermédiaires et partenaires qui sont une grande source d’apprentissage et d’opportunités.
Il ne faut jouer qu’avec de l’argent qu’on est capable de perdre
Il faut se payer du luxe grâce à ses actifs et non les acheter à crédit
Il faut choisir ses héros pour être inspiré. Comme lorsque nous étions enfant. Les héros de Kiyosaki sont Donald Trump, Warren Buffett, Peter Lynch, George Soros et Jim Rogers
Il faut enseigner pour recevoir. Le monde est un miroir de soi-même. Pour en savoir plus à propos de l’argent il faut l’enseigner à quelqu’un.
Quelles sont les bonnes habitudes de ceux qui réussissent? Quelles routines adopter ? Chapitre 9 – Voulez-vous en savoir davantage? Voici certaines choses à faire…
Faire une erreur une fois c’est une erreur. Faire une erreur deux fois qui ne mènera pas à un résultat différent, c’est de la folie.
Il faut chercher de nouvelles idées d’investissement. S’inspirer. Cf. livre de Joël Moskowitz « la solution à 16% »
Il faut passer à l’action. La plupart des gens se trouve des excuses ou est découragée par un tiers.
Il faut rencontrer des gens qui ont déjà accompli ce que l’on souhaite accomplir.
Il faut comprendre le jeu de l’offre et la demande : il faut faire des offres. Il y a toujours une demande qui correspondra.
Il faut explorer, découvrir, être curieux pour identifier les opportunités d’investissement.
Les profits se font à l’achat et non à la vente.
Il faut penser grand.
Il faut apprendre de l’histoire.
L’action surpasse toujours l’inaction : nous avons tous deux magnifiques présents : notre esprit et du temps.
Fodil a interviewé l’ex trader Anice Lajnef sur son parcours dans la finance et sur son retour d’expérience professionnelle. Il lui demande également si un day trader, un investisseur particulier peut s’en sortir sur les marchés financiers. La réponse d’Anice Lajnef est très claire et sans langue de bois. Le lien vers la vidéo est en bas de cet article.
Cette vidéo est le deuxième épisode d’une série de trois épisodes dont je vous recommande le visionnage car l’analyse d’Anice Lajnef sur la mécanique de la création de la monnaie, sur le poids de la dette et sur ses conséquences et sur la notion de « commerce du temps », doit, au minimum, être écoutée, si ce n’est entendue.
L’extrait vidéo en introduction indique que « dans le domaine du forex et du trading on voit bien que l’on fait croire des choses qui ne sont pas possibles, notamment d’acquérir en si peu de temps des connaissances qui vous permettraient de devenir trader ».
Le trading il a énormément évolué aujourd’hui maintenant avec les algorithmes c’est à dire l’utilisation de l’informatique et des technologies ça complètement changé. Donc quelle est la place du trader aujourd’hui ?
En fait ce qui s’est passé c’est dans les années 60 aux années 90, il y a des mathématiciens qui ont trouvé conceptuellement des choses vraiment fantastiques, mais on n’avait pas assez de puissance en terme de calcul pour pouvoir « runer » c’est à dire faire tourner leur logique.
A partir des années 2010, avec la montée en puissance des ordis, du cloud, et des data qu’on pouvait stocker énormément, ce qui s’est passé c’est que les algos pouvaient apprendre, ce qu’on appelle l’intelligence artificielle -c’est un gros mot- mais on pouvait éduquer l’algo pour qu’il arrive à reconnaître « est-ce que ce deal est un bon deal ou pas ».
Donc petit à petit, l’électronique a commencé à prendre le dessus. Donc sur les actions, les traders qui sont à la criée, c’est à dire qui tradent à la voix, ont commencé à quasiment disparaître. C’est resté de façon folklorique, ils ne faisaient plus d’argent. En fait, ils payaient juste des coups. Et concernant les autres traders, tout ce qui se trade de façon automatique et électronique commençait à prendre de plus en plus de place et c’est passé jusqu’à 60% qui tradent électroniquement. Et ça c’est beaucoup en fait.
Le trading, en fait, c’est juste prendre l’information, la « processer », c’est à dire l’analyser, en tirer le jus, avant de faire de l’aide à la décision, c’est-à-dire que soit tu trades électroniquement dans le marché soit tu passes l’ordre au doigt.
Le flash crash de 2010 et Navinder Singh Sarao bouc émissaire
En mai 2010, un événement m’a fait très très peur, mais en fait en dehors même du trading : il y a eu un « flash crash » aux us. La bourse us avait perdu entre 8% et 10% en quelques minutes [9,2% en dix minutes] et en fait ce sont des algos qui se sont emballés [On a parlé des risques du high frequency trading à l’époque].
Ils ont trouvé un bouc émissaire, logé dans la banlieue de Londres. [Il s’agit de Navinder Singh Sarao, qui pratiquait le « spoofing » au domicile de ses parents chez qui il vivait et qui a été qualifié de gros doigt ou « fat finger »]. Le pauvre. Ils ont dit que c’était lui qui avait provoqué tout ça. « Le Kerviel anglais ». [En réalité, six ans plus tard, il a été prouvé que Navinder Singh Sarao n’était vraisemblablement pas à l’origine du flash crash de 2010]. Il a été extradé aux US [en 2016, à la suite d’une plainte de la CFTC]. Comme les gens ne comprennent rien à la finance, au marché, ah ouaih voilà on a trouvé le bouc émissaire et eux ils continuent.
Le risque d’un emballement total : le 0,01% des cas
Ça m’a fait flipper, parce qu’en fait il y a eu un emballement de tous les algos. La bourse et même les algos normalement ont un fusible. Mais là il n’y avait plus rien pour arrêter. Certains ont arrêté leur algo en débranchant la prise électronique. Le problème c’est que les algos les plus puissants en fait ils sont pas là où tu es toi physiquement : ils sont logés à la bourse directement pour aller plus vite dans l’exécution. Tu fais tourner des machines à toi en local et tu lui envoies à l’algo de nouveaux ordres.
Le problème de cet emballement total c’est que cette intelligence artificielle elle marche dans 99,99% des cas mais dans le 0,01%, le jour où ça va mal se passer et que tout le monde va s’emballer et que toutes les machines vont se battre les unes avec les autres, qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui se passe s’il y a une bombe nucléaire qui est lancée par erreur ou quoi que ce soit ça?
Ça m’a fait très très peur. Il y a un très bon reportage sur ce flash crash là. [Je pense qu’Anice Lajnef fait ici référence au documentaire néerlandais « the Wall Street Code » avec notamment les interventions de Haim Bodek.]
Qu’est ce qui empêche justement de débrancher la prise ? de fermer la bourse dans ces moments-là ?
En fait, qu’est-ce que c’est que la finance ? Quand j’en suis sorti vraiment, j’ai eu le temps de penser à ça. Je ne comprenais pas mais je le ressentais, je me demandais ce qu’on apportait. J’étais peut-être un des rares dans la salle à poser la question de temps en temps et je n’avais pas de réponse ou alors « mais non mais tu te casses trop la tête, on sert à ça, on sert à ça ». Les gens essayaient de s’auto persuader mais moi je n’étais pas dans l’auto persuasion, j’étais vraiment dans la remise en cause. J’essayais d’amener un peu des valeurs, d’aider les jeunes dans la salle, de former les personnes, d’être cool, de bien parler à tes middle, en fait ce n’était pas assez.
Quand j’en suis sorti en juin 2016, j’ai pris trois mois de vacances et à partir d’une question que j’ai vu sur internet qui m’a saoulée, je me suis dit « attends je vais faire un droit de réponse » et je me suis plongé dans un droit de réponse qui devait faire même pas trois lignes. Et en fait j’ai fait 180 pages sur world et je suis resté quatre mois et limite j’allais juste boire et manger.
Ce que j’ai compris c’est que la finance en fait ce n’est que le « commerce du temps ».
Concernant le trading qu’est-ce que toi tu penses de cette mode, de ces publicités qu’on voit beaucoup sur les réseaux sociaux concernant « voilà on peut gagner de l’argent facilement dans le trading… » « tout le monde peut devenir presque trader en regardant dix vidéos… » Quel est ton avis sur le trading. Et après peut-être que l’on définira les différents types d’investissements en bourse.
Premièrement. Des professionnels.
Ok imagine que tu es à la plage et qu’il y a cinq mecs du Barça qui sont là. Et toi tu veux faire un five five avec tes potes. Qui va gagner ? Ils ont tout leur équipement et toi tu es avec ton petit short et pieds nus. Alors peut-être que tu peux gagner si tu te tapes comme un malade etc. Mais il y a une chance sur un million.
C’est pareil là. Ils ont plus d’infos. Ils ont Reuters et Bloomberg en temps réel. Ils ont des passages d’ordres qui arrivent à reconnaître les mots clés et qui passent des ordres instantanément.
Donc toi tu arrives, tu vas sur Boursorama, tu regardes sur Investing… Comment tu peux te battre avec des mecs qui ont de l’info qui arrive, le flux qui est processé et qui est envoyé directement, déjà ça c’est impossible.
Deuxièmement. Les données
Quand j’étais à la Barclays, on processait des millions et des millions de data. Comment tu crois que toi qui trade dans ton petit truc, avec ton analyse graphique, tu crois que tu vas te battre avec nous. C’est juste impossible.
Troisièmement. Les connaissances
Moi je travaille pour des clients, j’entends ce qui se passe toi, j’entends « mec ça commence à bouger sur volkswagen » je n’en ai jamais entendu parler etc. Je vois un mec qui a toujours raison, on ne sait pas pourquoi, peut-être que c’est un bon trader, peut-être qu’il couche avec les CFO de toutes les boites on sait pas pourquoi le mec il a toujours raison. Toi tu te dis ok, j’y vais avec lui. Donc déjà dans une banque, toi tu as plus de connaissances, qui sont quasiment publiques hein, que le clampin lambda qui est perdu dans son salon. Comment il croit qu’il va se battre avec toi à armes égales
Quatrièmement. Le délit d’initiés
J’ai passé ma vie à me battre contre eux, il n’y a rien à faire. C’est-à-dire, un trader qui ne trade jamais une action, soudainement tu vois la trade. Si les gens viennent sur ce nom là, qu’ils se mettent vraiment à la traiter énormément alors qu’il n’y a pas de news sur le stock. On a assez d’expérience, on n’a plus 20 ans tu vois, on dit au petit jeune, « allez tu rachètes tout ce que tu as vendu et je veux même que tu en achètes plus ». Et le lendemain comme par hasard il y a le « diesel gate » ou il y a ceci tu vois. Ou alors le mec c’est un génie la. Il a su un jour avant une annonce qu’ il allait se passer quelque chose.
Qui se fait avoir ? Ce sont les petits. « Oh lala Crédit Lyonnais a monté de 3 %, c’est n’importe quoi, d’après mon chart il faut vendre etc »
Autant jouer au loto ?
Non en fait c’est plus subtil que ça. Quand tu joues au poker, les mecs au début ils vont te donner confiance. Au début tu vas gagner, tu vas prendre confiance en toi. Et petit à petit quand tu peux mettre le gros lot …
Mais attend, ce n’est pas fini, parce qu’après toi, tu vas rentrer dans un délire « j’ai perdu, il faut que je me refasse ». Et moi j’ai vu des gens qui mettent leur maison, qui mettent leur voiture en jeu, au poker.
La logique de se refaire après une grosse perte
Si on veut parler de finance, c’est exactement la même logique : tu rentres dans des délires où tu gagnes un peu, tu gagnes un peu, tu gagnes un peu, et quand tu perds, tu perds tout. Et tu veux te refaire. Et tu rentres dans quelque chose qui n’est plus dans la logique.
Le marché : un monstre du Loch Ness
La somme de chaque action c’est à dire de tout le monde, que ce soit les traders, les petits traders, les investisseurs, les fonds de retraite, les fonds de pension, etc… tout ça, c’est ce qu’on appelle « le marché », moi je l’appelle « le monstre du Loch Ness ». Le monstre il dort, il dort, il dort, et quand il se réveille il nous tape tous comme des petites fourmis et tu ne peux pas le battre. Tu ne peux pas battre le marché. Le marché, il est fou, il est très très fort. Ce qui se passe, c’est qu’il y a des gens qui rentrent dans des délires où il se mettent à emprunter à leurs amis à leurs collègues etc. Et tu peux rentrer vraiment dans les mêmes délires que ce qui est des jeux de hasard.
Vouloir se refaire. Tu l’as vu ça ? Tu as côtoyé des gens qui étaient dans ce type de situation ou du moins tu en as entendu parler ?
Même vécu. Tu n’apprends que de tes erreurs et de tes conneries en fait. Au tout début, un jour, il y a mon boss, il est parti en vacances longtemps parce qu’il venait de se marier, c’était mon été, et moi je devais gérer les books etc.. comme c’était au mois d’août, on s’embêtait alors moi j’achetais sur les futures, sur l’eurostoxx, alors j’achetais, je revendais, je venais d’en acheter hein, c’était facile. Mais après, un jour, ça va contre ton sens et c’est la qu’entre la logique « je vais me refaire, je vais me refaire » et après tu vois à la limite tu le caches un peu tu vois. Ton boss passe devant ton écran tu mets un tableau excel pour le cacher etc.
En fait j’ai compris dans quel délire rentrent les gens qui peuvent être ce qu’on appelle des « Rogue traders ». Moi c’était tout petit, on parle de rien, j’étais très junior. Mais j’ai appris que tu peux rentrer dans des cycles qui peuvent être très dangereux et en gros qui peuvent coûter énormément à toi et à ta banque.
Je veux revenir sur un mot que tu as dit pour que tu développes davantage. Tu as dit, il y a un « biais » concernant les traders. Alors juste je résume ce que tu as dit précédemment, c’est que clairement, « le trading pour tous » les amis, voilà, vous avez là l’expérience d’un trader avec 15 ans d’expérience dans différentes banques avec des résultats concrets. Vous avez des pros directs. Et le deuxième point qui est important pour tous ceux qui s’intéressent au trading, en tant que boursicoteurs, tu as dit « il y a un biais pour les traders » et là où tu voulais en venir, je suppose, c’est qu’en fait ils peuvent gagner mais ils ne perdent pas en fait, de leurs proches.
Ah non c’est très bien ça à développer. En fait, les gens normaux quand ils mettent leur argent ils perdent leur argent. Un trader, on t’apprend ça tout de suite, dès ton premier jour, c’est à dire que tu as une option : si tu fais énormément d’argent tu vas gagner beaucoup d’argent et si tu en perds énormément tu perds rien. Les règles ont un peu changé maintenant puisqu’on te bloque une ou deux ou trois années ton bonus, mais attention pour qu’ont te l’enlève, il faut vraiment avoir fait la pire connerie tu vois. Je connais moi personnellement personne à qui on a annulé ses bonus durant vingt ans. Je ne connais personne.
Donc les lois, c’est juste politique. On a mis des lois avec le bonus capé à une ou deux fois le salaire fixe : qu’est-ce que les banques ont fait ? Elles ont multiplié par trois ou quatre ou cinq les salaires c’est n’importe quoi. C’était sous Sarkozy mais en fait c’était européen. On avait peur à l’époque, tu vois, même moi, j’étais responsable des traders et le boss m’ont dit « t’inquiète, t’inquiète c’est pour faire plaisir au peuple ». Ils ont multiplié les salaires des MRT « major risk taker ».
C’est ça que j’ai trouvé bizarre dans la finance. C’est que constamment, ils arrivent à contourner les lois pour qu’elles soient chaque fois à notre avantage.
Mais donc si tu as un mauvais trader, il perd de l’argent, il ne fait pas gagner d’argent à la banque, il est quand même potentiellement en risque de perdre son bonus et de se faire virer quand même ?
La banque veut tout le temps prendre du risque. Parce que si tu ne fais pas d’oseille, tu coûtes un poste et tu ne sers à rien. Quand tu te fais démâter, c’est arrivé à des gros traders, la banque est obligée de te virer pour l’exemple. Mais les autres banques vont le prendre : le raisonnement est que c’est un accident. Il sait gérer un book.
C’est comme Drahi. Il a une phrase de trader : « quand j’avais emprunté 1 millions de francs je ne dormais pas mais quand j’ai emprunté 10 ou 100 millions de francs c’est mon banquier qui ne dormait pas. » S’il perd de l’oseille il n’a rien perdu. C’est l’Etat qui paye.
C’est une logique de traders de salle de marché : si je perds c’est la banque qui perd. Si je gagne c’est moi qui gagne.
Mais ça ce sont les traders qui bossent en banque par opposition aux traders qui bossent dans leur coin
Avant d’acheter une action en Bourse, la première question à laquelle un investisseur doit répondre est la suivante : cette action est-elle trop chère ou est-elle bien évaluée ?
Pour répondre à cette question, vous devez être en mesure de déterminer la juste valeur des actions pour pouvoir la comparer avec le cours actuel des actions et décider ensuite de les acheter ou non ou de mettre en œuvre une stratégie d’achat ou de vente.
Quelle est la valeur réelle d’une action ?
Normalement, la valeur d’une action varie en fonction de la valeur de la société dont elle représente une partie du capital, et il existe différentes méthodes pour évaluer la valeur d’une société.
Cependant, la valeur intrinsèque d’une action ne permet pas à elle seule de savoir si elle est trop chère ou non, et différents critères doivent donc être utilisés pour établir sa véritable valeur, notamment le rapport entre le cours de l’action et le bénéfice estimé pour l’exercice en cours et le rendement procuré par le prochain dividende attendu.
L’accent est donc mis sur les données futures. Pour déterminer le bon prix d’une action, on peut bien sûr étudier d’autres critères comme la capitalisation par rapport aux ventes, le cash flow ou les actifs nets.
Mesurer la valeur d’une action avec le PER
Le ratio cours/bénéfice (PER) d’une action est un outil intéressant pour évaluer la valeur d’une action.
Il est obtenu en divisant le cours de l’action par le bénéfice net par action.
Si le ratio est élevé, cela signifie que l’action est chère et vice versa si le ratio est faible.
On constate souvent qu’un PER élevé correspond à des actions pour lesquelles une forte croissance est attendue, tandis que les sociétés plus « matures » ont un PER plus faible.
Pour une meilleure précision, il est conseillé d’analyser le PER d’une action par rapport à sa moyenne historique ou par rapport au PER de son secteur.
Certains analystes estiment que le PER ne doit pas dépasser le taux de croissance des bénéfices. Il est possible de relativiser un PER élevé en appliquant un PEG, Price Earnings Growth, en divisant le PER par le taux de croissance moyen des bénéfices attendus sur quelques années, ce qui permet de prendre en compte les bénéfices attendus.
Lorsque le PEG obtenu par ce calcul est supérieur à 1, on estime que le cours de l’action est surévalué et, inversement, lorsque le PEG est inférieur à 1, on estime que le cours de l’action est sous-évalué.
Mesurer la valeur d’une action par sa performance
Un autre critère souvent utilisé pour déterminer si une action est surévaluée ou non est son rendement.
Le rendement d’une action est exprimé en pourcentage et s’obtient en multipliant le résultat de la division du montant connu ou estimé du prochain coupon par 100 et le cours actuel de l’action. Le montant connu ou estimé du coupon peut être trouvé en consultant le site web de la société émettrice sur la page des informations financières.
D’une manière générale, plus le rendement d’un titre est élevé, plus l’action en question est proche de son prix d’équilibre.
À l’inverse, un rendement faible est le signe d’une action plutôt chère.
Toutefois, cette analyse ne s’avère pas systématiquement correcte car toutes les entreprises ne distribuent pas la même part de leur bénéfice annuel.
D’autre part, certaines entreprises ne versent aucune rémunération à leurs actionnaires parce qu’elles n’en ont pas la possibilité ou pour maintenir des liquidités afin de financer leur croissance ou même par précaution.
Il faut également noter que les actions qui ont un rendement très élevé peuvent inquiéter les investisseurs qui peuvent y voir le signe de problèmes imminents ou d’un manque de maintien du dividende dans le temps.
Il me semble incroyable qu’au 21ème siècle, l’analyse dite « technique » soit encore si souvent utilisée.
Non seulement elle est inutile et va vous conduire droit dans le mur. Mais il existe des raisons pour lesquelles elle est si largement utilisée.
Qu’est-ce que l’analyse technique ?
L’analyse technique est un ensemble de techniques pour tenter de prédire le prix d’une action (bien qu’elle soit également utilisée pour les indices, les matières premières et d’autres actifs…) en se basant sur les changements et l’évolution des prix passés.
L’analyse technique peut être divisée en deux parties : l’analyse chartiste et l’analyse quantitative. En pratique, les deux sont utilisées en même temps et, ensemble, elles sont appelées analyse technique.
Le chartiste analyse les « figures graphiques » que les prix « dessinent ». Nous voyons par exemple : des lignes de tendance, des supports et des résistances, des figures comme la fameuse épaule-tête-épaule, le double bottom ou le triple top.
L’analyse quantitative utilise des « indicateurs » mathématiques pour essayer de voir des modèles. Je n’exagère pas si je dis qu’il y en a des dizaines : MACD, RSI, %R de William…
L’analyse technique à travers l’histoire
Charles Dow et la théorie de Dow
A la fin du 19ème siècle, Charles Dow, du même nom que l’indice Dow Jones, a créé la « théorie dite de Dow », qui est encore considérée aujourd’hui comme la base de l’analyse technique.
John Murphy et l’analyse technique
Plus tard apparaît John Murphy et son célèbre « Technical Analysis of Financial Markets », considéré comme le manuel d’analyse technique le plus fondamental et le plus complet.
Les vagues d’Elliott
Il faut également parler des « vagues d’Elliott ». En gros, un homme a « découvert » que les marchés suivent toujours un modèle et que chaque marché, à tout moment, se trouve dans l’une des phases d’une succession de « vagues ». En sachant où nous sommes, nous serons en mesure de voir ce qui nous attend.
Les retracements de Fibonacci
Concernant Fibonacci, mathématicien italien de la Renaissance, ses idées ont été « adaptées » pour identifier au XXe siècle des « supports et résistances cachés ». Avec un logiciel d’analyse technique comme Prorealtime ou trading view, il suffit de prendre le début d’une tendance et sa fin, les relier et voilà, vous avez quelques bandes supplémentaires sur le graphique, qui indiquent apparemment des points, invisibles à l’œil nu, où le prix va rebondir. Ce sont les « retracements de Fibonacci » notamment à 23,6%, 38,2%, 50% et 61,8%.
Benjamin Graham et Warren Buffet : la naissance du « Invest in value »
A la suite de ces nouveautés successives, de personnalités comme Benjamin Graham et Warren Buffett, son meilleur élève dont la renommée n’est plus à faire avec son fonds Berkshire Hathaway ont montré qu’il existait une autre voie, « l’investissement dans la valeur » des sociétés, qui était réellement rentable dans la pratique. Cette évolution, ainsi que la naissance d’internet et la démocratisation de l’information, ont permis aux investisseurs d’avoir un accès beaucoup plus large aux informations financières des entreprises.
Aujourd’hui, la plupart des pays anglo-saxons qui ont plus de culture financière ainsi qu’une grande tradition avec les marchés boursiers, utilisent l’analyse fondamentale ou financière, dans la grande majorité des cas… Si vous voyez des interviews de gestionnaires de fonds, certes moins célèbres, vous verrez que tous disent qu’ils prennent des décisions basées sur des données fondamentales. À l’occasion, certains disent utiliser l’analyse technique comme « solution de secours » ou pour savoir « quand entrer », mais il s’agit d’une très petite minorité.
En revanche, en France, il semble que ce soit le contraire. L’analyse technique prédomine et l’analyse fondamentale est reléguée au sous-sol des techniques pour investir sur les marchés.
À ce stade, nous pouvons constater que la naissance de l’analyse technique à l’époque était quelque chose de tout à fait prévisible.
Pensez à la situation : un investisseur veut acheter des actions, comment savoir lesquelles choisir ? Il n’y a presque pas de médias et les informations données par les entreprises étaient très limitées. Qu’avons-nous ? Le graphique du cours des actions… Voyons si on peut en tirer quelque chose.
Ainsi, avec le temps et la généralisation de l’accès aux données financières, le graphique a commencé à être de moins en moins utilisé.
Maintenant, y a-t-il une preuve que l’analyse technique fonctionne ? Quelles études sur l’utilité de l’analyse technique ?
De nombreuses universités dans le monde ont testé pour voir s’il existe des preuves empiriques que l’analyse technique fonctionne.
Eh bien, selon une étude réalisée par une université de Nouvelle-Zélande: nous pouvons affirmer que plus de 5 000 règles techniques de trading populaires ne semblent pas apporter de valeur ajoutée.
Dans une autre étude, réalisée par des personnes issues de plusieurs universités comme Berkeley, on peut lire: les day traders les plus expérimentés perdent de l’argent et près des trois quarts des days trades sont le fait de traders ayant un historique de pertes.
Il existe de nombreuses autres études réelles sur la rentabilité ruineuse de l’analyse technique et de la spéculation à court terme.
Même de nombreux professeurs d’université affirment que l’analyse technique ne fonctionne pas ! Des professeurs comme Eugene Fama (idéologue de la théorie des marchés efficients) ou Burton Malkiel (le génie de la marche aléatoire) l’ont sévèrement critiquée. Selon leur théorie, les marchés financiers sont efficaces et les cotations représentent toujours la juste valeur de la valeur, de sorte qu’essayer de gagner de l’argent en se basant sur des cotations passées ne peut pas fonctionner.
Posez vous une question très simple : combien d’analystes techniques millionnaires connaissez-vous ?
La véritable réponse est : ZERO. Il n’y en a pas.
Au contraire de nombreux investisseurs millionnaires fondamentaux ont accumulé des fortunes considérables. Warren Buffett dit même ceci : « J’ai compris que l’analyse technique ne fonctionnait pas lorsque je retournais le graphique à l’envers et que je n’obtenais pas de réponse différente. »
Mais malgré tout cela, internet est truffé de graphiques d’ « analystes techniques », ou de formateurs qui prétendent qu’avec leur « méthode » ils vous feront gagner de l’argent. Et sur snapchat ou twitter, les traders gagnants sont légions avec des graphiques victorieux sensés démontrer une logique d’investissement donné. Il suffisait de faire comme eux n’est-ce pas ?
Comment savoir si cet argent gagné ne vient pas de la chance ?
La spéculation à court terme, c’est comme jouer à pile ou face : la moitié du temps, vous aurez raison, mais cela ne veut pas dire que ça marche. C’est ce que prouvent les études de probabilités : avec des coups de chance on peut arriver à croire que ça marche, mais si on prend des échantillons importants et très longs dans le temps on voit que ces méthodes astrologiques n’ont aucune cohérence.
La plupart des graphiques ne sont que des « prédictions a posteriori« . Il est facile de reprendre le cours d’une action, après le mouvement intervenu, haussier ou baissier, puis de tracer une figure graphique sensée démontrer que l’évolution du prix était « écrite ».
En réalité, le plus drôle, c’est que quoi qu’il arrive, il y avait quelque chose pour le justifier. Si l’action continuait à monter, c’était à cause du canal haussier dans lequel elle se trouvait. Si elle est tombée, c’est parce qu’elle a heurté une résistance. Se pourrait-il aussi qu’elle soit tombée parce qu’il y a une épaule tête épaule ou un double top ?
Prenez n’importe quel graphique et vous réaliserez, objectivement, qu’il est absolument impossible de prédire le comportement à venir de l’actif étudié. Quoi que vous fassiez, le cerveau essaiera toujours de trouver une explication et de rechercher des modèles. Souvent, là où il n’y en a même pas. Une action peut parfaitement s’effondrer à cause d’une supposée tendance baissière ou parce qu’elle a touché une « résistance ».
La croyance dans la prétendue solution de l’analyse technique pour régler le problème insoluble du sens des marchés
La réalité est probablement plus triste : de nombreux investisseurs ont un vrai problème, celui de gagner de l’argent sur les marchés financiers. Et pour en gagner il faut résoudre un problème majeur : savoir si le marché va monter ou baisser n’est-ce pas ? Dès lors qu’une possible solution voit le jour, par exemple l’analyse graphique mais plus récemment ichimoku kinko, alors pourquoi ne pas y croire ? Poussés par le besoin, les investisseurs veulent croire que l’analyse technique est LA solution.
Ce même raisonnement peut être appliqué à la plupart des « arts mystiques » et des « pseudo-sciences » comme l’astrologie ou le tarot. On a beau expliquer que cela ne fonctionne pas ou n’aide pas, les gens les utilisent parce qu’ils ont BESOIN d’y croire, parce que pour une raison ou une autre, ils ne voient pas d’autre solution.
Nous parlons de biais comme la dissonance cognitive qui entre en jeu. Dans ce cas, vous lisez quelque chose qui va à l’encontre de votre mode de fonctionnement. Comment résoudre cette incohérence ? En ignorant ou en dépréciant ces écrits.
Il y a aussi l’effet de troupeau : « tout le monde autour de moi utilise l’analyse technique. Ça doit marcher parce que tant de gens le font. »
Parfois il faut simplement faire preuve de bon sens et d’esprit critique. Le bon sens nous dit-il que l’évolution du cours d’une action sera guidée par des lignes imaginaires ?
Si vous prenez du recul, vous réaliserez qu’il serait très étonnant de tracer des lignes sur des courbes de prix pour prédire la tendance à venir.
Le bon sens nous dit que derrière une action, il y a une société, et qu’il y a des bénéfices. Derrière les contrats à terme sur le cuivre, il y a des mineurs de cuivre et des consommateurs, il y a l’offre et la demande. Même derrière les options financières, il y a des éléments comme Delta, Vega… et finalement tout dépend de l’évolution du sous-jacent.
La question est donc de savoir pourquoi certaines personnes pensent que l’analyse technique fonctionne.
L’aveuglement ? Non, le marketing.
Premièrement, à cause du manque de culture financière en France. Les données montrent que la quasi-totalité des actifs des français sont constitués de logements ou d’assurance vie en fonds euros avec quelques unités de comptes « recommandées » par le banquier « pour diversifier » et que peu investissent à long terme sur les marchés financiers. Le nombre d’actionnaires individuels diminue.
Dans cet environnement, il suffit que quelqu’un vienne promettre des rendements de 80 % pour les tromper. Personne ne sait que la bourse rapporte environ 7% par an et que les meilleurs ne gagnent « que » 20% ou 30% par an.
Deuxièmement, parce que ce n’est pas intéressant. Les entités qui diffusent et font le plus de publicité pour l’analyse technique sont les courtiers. Ne nous leurrons pas, ils vivent de commissions et ce qu’ils cherchent, c’est à faire payer leurs clients le plus possible. Comment ? Ils veulent donc que les gens fassent le plus de transactions possibles.
En outre, les courtiers opèrent avec les banques, qui profitent aussi en grande partie de cette vague d’achats et de ventes compulsifs.
Troisièmement, il y a des gens qui gagnent leur vie grâce à l’analyse technique. Évidemment, pas en faisant du trading, mais en vendant des cours et des livres et en recevant des commissions des courtiers.
Un autre aspect est très dangereux, de plus en plus répandu chez ces « analystes », c’est l’utilisation de produits et d’actifs complexes comme les options binaires et les CFD (produits interdits aux USA). Je vois aussi que le sujet des crypto-monnaies est très à la mode, ce qui, sans entrer dans le détail, me fait penser que ce sont des actifs à haut risque et qu’ils devraient tout au plus constituer une petite partie du portefeuille.
Le pire de tout, c’est qu’il y a beaucoup de gens, surtout des jeunes, mais aussi des moins jeunes, qui tombent entre les mains de ces personnes et les exploitent en faisant payer des milliers d’euros pour des cours (il y en a beaucoup) et en vendant des livres qui viennent dire : Courage, tu peux le faire, et si tu perds de l’argent, c’est qu’il te faut un autre cours.
Si tu n’y arrives pas c’est que tu n’as pas compris mon cours. Tu as travaillé mon cours. Alors c’est ta psychologie qu’il faut travailler. Non mais tu n’étais pas sur le bon marché. Tu ne comprends pas le Forex? Il faut trader le DAX? Tu perds? L’avenir c’est le Bitcoin. Hein ? tu ne comprends toujours pas? Attend j’ai une autre formation « Masterclass » pour toi. etc. etc.
Les vrais spécialistes de la finance en banque d’investissement en rigolent tellement c’est pathétique.
En conclusion, l’analyse technique ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. C’est une illusion. C’est joli et coloré. Ça clignote sur des plateformes d’analyse technique. C’est vendeur.
Privilégiez l’analyse fondamentale, lisez la presse économique spécialisée, investissez à long terme en diversifiant vos actifs. Et cessez de vous appauvrir en multipliant les achats / reventes et d’enrichir les courtiers et les formateurs bidons dont vous ne verrez jamais les performances en trading. Et pour cause, ce n’est pas de cette façon qu’ils remplissent leur compte en banque.
Dans le monde du trading, les meilleurs sont très rarement les vendeurs de formations de trading recopiées sur des livres américains ou dont tout le contenu est déjà disponible gratuitement sur internet. Vincent Bourbigot un trader trop discret Il y aurait bien davantage à apprendre de vrais traders dont le métier est vraiment de trader … Lire la suite
Il est facile de se laisser emporter par la précipitation du day trading et par la possibilité de faire du trading n’importe où, ou en tous les cas en période de confinement ou de couvre-feu, n’importe quand, depuis son ordinateur, avec une simple connexion à internet. Covid-19 et multiplication des formations de trading frauduleuses et … Lire la suite
Le 15 mai 2017, Anton Kreil, ancien trader de Goldman Sachs et vendeur de formations en investissement financier, a publié la vidéo d’une conférence passionnante où il décrypte comment les investisseurs particuliers se font littéralement avoir par les promesses mensongères de certains acteurs de l’industrie financière. En résumé, l’investisseur particulier qui souhaite « apprendre le trading » … Lire la suite
Voici la transcription, dans les grandes lignes avec un traduction relativement fidèle, d’une conférence donnée le 29 septembre 2018 par Ross Williams gérant chez Millennium Partners LLP et gérant pour compte propre et pour des investisseurs privés. Vous pouvez l’écouter en version originale dans la video ci-dessous :
« Nous ne sommes pas particulièrement intéressés par les raisons pour lesquelles les gens sont nuls en trading et dans la vie. Nous sommes intéressés par ceux qui réussissent.
Parcours
J’ai commencé à trader les actions au début des années 90. J’ai déménagé à Londres à l’âge de 22 ans. Premier vrai emploi à la CIBC. J’ai été un trader d’obligations, tous les produits dérivés à revenu fixe. J’ai été recruté par Bear Stearns et je suis devenu prop trader puis j’ai rejoint l’un des hedge funds de Goldman, appelé Peloton Partners LLP, l’un des fonds spéculatifs spin-off de Goldman, dont je suis devenu associé, un fonds global macro. Les années 2006/2007 ont été plutôt bonnes.
2008 a été une véritable catastrophe pendant la crise financière. Je suis retourné à l’UBS, où j’étais prop trader là-bas. J’ai été viré à cause de la règle Volcker qui a mis fin au proprietary trading. Mon associé australien et moi-même avions cinq clients fortunés dont nous gérions l’argent. J’ai aussi une petite entreprise de conseil aux banques commerciales et je suis également impliqué dans une entreprise de soins de santé préventifs qui est une start-up.
Je ne suis pas Tony Robbins, je ne suis psychologue, je ne peux pas me plonger dans les faiblesses et les forces de l’esprit humain, mais la seule chose que j’ai, c’est que je fais ça depuis 22 ans et que j’ai rencontré des centaines, voire des milliers de personnes au cours de ma carrière.
Apprendre des erreurs et non des réussites. Acquérir une bonne éthique de travail.
Parmi les gens qui sont des professionnels sur les marchés financiers, c’est vrai dans une certaine mesure, il y a aussi des idiots. Heureusement, j’ai plus appris en observant leurs erreurs qu’auprès des gens qui ont réussi à trader.
Il y a des parallèles entre la mise en place du trading, et l’espoir d’utiliser cela pour se créer du succès dans le reste de sa vie. Il faut prendre les choses au sérieux, il faut avoir une bonne éthique de travail, il faut éviter les biais comportementaux des gens qui perdent de l’argent, il faut éviter de devenir un perdant.
Il n’y a rien de mal à rechercher des gens qui font des profits et à imiter leurs stratégies. C’est une erreur de penser que pour réussir dans ce business, il faut être un génie. Ceux qui s’en sortent ont eu des hauts et des bas. La chose qu’ils ont en commun, c’est d’avoir tous une bonne éthique de travail. Ils ont appris de leurs erreurs, ils ont célébré leurs succès et ils ont traité ça comme un business, un business consistant et profitable. La plupart des gens sont capables de faire ça, pas tout le monde mais la plupart des gens.
Sur les marchés il n’y a pas de hack
Il n’y a pas de « hack » sur les marchés comme dans la vie. Ce business n’est pas comme devenir dentiste. On ne va pas à l’université pour apprendre à percer des dents et ensuite on obtient une licence, ça ne marche pas comme ça. L’éducation ouvre juste la porte. C’est juste ouvrir la porte de l’éthique du travail. L’application c’est le reste. Si vous pensez qu’il y a un hack, il faut aller faire autre chose pour gagner plus d’argent.
Les traders sceptiques restent en vie et les traders cyniques souffrent de paralysie.
Il n’y a pas de place pour le cynisme dans ce business. Le travail est assez simple : vous avez un morceau de papier tous les jours avec un numéro en bas. Et le travail consiste à faire grossir ce chiffre, c’est aussi simple que ça, ce n’est pas difficile, je ne dis pas que c’est facile d’y arriver. Il est important d’être sceptique. Être sceptique, c’est ce qui permet aux gens de ne pas tomber dans les bulles des systèmes de pump & dump, du Bitcoin et diverses autres fraudes boursières et modèles d’affaires qui sont propagés sur les gens à travers la presse financière. Être sceptique c’est totalement correct. Être cynique ne vous mènera nulle part. Des opinions sans valeur, par exemple des opinions sur les actions qui sont basées sur des intuitions.
Un manque de volonté de gérer le risque finit toujours mal.
Qui a perdu de l’argent dans cette salle ? Tout le monde a levé la main et a dit qu’il avait perdu de l’argent à certains moments. S’il peut identifier pourquoi il l’a fait, c’est bien.
Sinon c’était probablement une incapacité à gérer les risques. Apprendre à gérer les risques n’est pas la partie la plus importante, ni la plus difficile. Pas la partie la plus difficile de ce travail loin de là.
Mais le trader consciencieux gagnera toujours plus que le génie paresseux. Si vous avez une éthique de travail, si vous voulez appliquer ce que vous savez, vous surpasserez un génie paresseux. Il n’y a pas beaucoup de choses dans le monde où l’on peut dire ça croyez-moi. J’ai vu des génies sans éthique de travail échouer misérablement dans ce business.
Le QI
C’est un sujet controversé on n’est pas censé parler de QI parfois dans le monde occidental parce qu’apparemment tout le monde est égal. Il n’y a pas de différences. Nous sommes aux États-Unis. Qui sait quel est le QI moyen aux États-Unis ? Si vous êtes dans les 2% supérieurs, vous devriez gagner de l’argent. Vous devriez gagner de l’argent mais la génétique ne vous y conduira pas malheureusement. Il faudra de l’éducation, une certaine éthique du travail et c’est ainsi.
Est-ce que quelqu’un pense avoir un QI inférieur à 83 ? L’armée américaine ne vous engagera pas avec un QI inférieur à 83 vous ne vous approchez pas des munitions réelles. Alors pourquoi auriez-vous un compte de trading réel ?
Est-ce que quelqu’un a vu l’interview de Stan Druckenmiller ? Il est probablement le gestionnaire d’argent qui a le plus de succès de tous les temps. Ses chiffres placent Warren Buffett dans l’ombre. Je ne parle pas de Soros, je parle de Druckenmiller. Il a travaillé pour Soros, mais plus important encore, c’est un philanthrope incroyablement honnête, humble et couronné de succès, qui parle de manière cohérente et franche de ses luttes et de son travail. Ce type est devenu le gestionnaire d’argent le plus prospère de tous les temps.
Si vous pouvez trouver ses vidéos sur YouTube ou ailleurs, je vous encourage vivement à les regarder.
Le fait est que ce type, qui est multimilliardaire, qui a eu un succès incroyable et qui déclare ouvertement qu’il n’est pas un génie, a réussi dans ce domaine mieux que n’importe qui d’autre. Donc si quelqu’un est assis ici aujourd’hui et se dit qu’il n’est pas assez intelligent pour prendre ça au sérieux, il devrait aller y jeter un coup d’œil. Honnêtement, avec un peu de travail, vous pouvez y arriver, que vous le vouliez ou non.
Beaucoup d’études ont montré que vous pouvez déplacer votre QI de 15 points vers la droite avec une éducation adéquate.
Générer des idées. Les appliquer.
La plupart des gens sont meilleurs dans le processus de génération d’idées. La plupart des gens ont des idées. Mais c’est dans l’application de ces idées, c’est-à-dire transformer des idées en quelque chose de profitable, qu’ils ont du mal.
J’étais certainement comme ça, beaucoup de gens que j’ai connus l’étaient aussi. La plupart des gens ont des idées et peuvent les générer, il s’agit de transformer cette idée qui semble intuitivement correcte en quelque chose qui pourrait réellement mettre de l’argent dans votre poche.
Pourquoi les fonds spéculatifs ont des modèles et pourquoi ils ont ces processus ? Ils transforment une idée en argent. C’est ce que le processus permet de faire, un processus doit être cohérent et doit pouvoir être répété. Il faut écrire des choses et transformer ces idées en quelque chose de concret. Et transformer ces idées en quelque chose dont vous pouvez tirer de l’argent, sans cynisme. Eliminez le cynisme de votre processus de pensée, éliminez les personnes cyniques de votre trading. Eliminez les personnes cyniques de votre vie de trader. Elles sont là pour vous empêcher de gagner de l’argent. Elles sont là pour se sentir mieux en vous tirant vers le bas. Il n’y a pas de place pour cela. Il n’y a pas de besoin des opinions sans valeur, des opinions qui sont basées sur des intuitions, des coïncidences, des pensées ivres, peut-être des émotions sans valeur.
Un processus de prise de décision
Vous ne pouvez pas gagner de l’argent avec un processus de prise de décision sans valeur. Vous devez avoir un processus de prise de décision cohérent et reproductible qui est basé sur des faits.
Nous nous moquons un peu de l’analyse technique, j’en suis pleinement conscient. Nous ne la détestons pas, nous pensons simplement qu’elle est là pour être suspectée. Mais j’ai dit que je devrais dire respectée parce qu’elle est, vous savez, souvent auto-réalisatrice. Mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga. Le fait que le prix a cassé la moyenne mobile sur 200 jours : cette information que n’importe qui dans le monde avec une connexion internet peut vous dire, est-ce que quelqu’un pense qu’il va gagner de l’argent avec ?
C’est une information sans valeur donc c’est une décision sans valeur. Il n’y a pas de raccourci, ce n’est pas une entreprise impossible, mais il n’y a pas de hack. Il y a un processus et il y a l’application de ce processus.
Pourquoi les gens ne peuvent pas voir ça comme un business ?
C’est quoi le gros problème ? Pourquoi pensez-vous que les gens ont vraiment du mal à gagner de l’argent ? Tomber amoureux d’un résultat potentiel et ne pas avoir les étapes en place pour y arriver, c’est très commun et franchement, c’est la proie de beaucoup de ces charlatans financiers qui, dans leur publicité, leurs mèmes Internet et tout ce que vous voulez… qui se promènent avec des liasses de billets dans des voitures de sport italiennes et tout ça… vous pouvez avoir des espoirs et des rêves sans aucun problème, mais il y a un chemin clair pour y arriver, c’est-à-dire faire grossir le chiffre en bas de la page chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, le chemin est inévitable si vous arrivez aux résultats que vous voulez, c’est génial, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit, c’est un business.
Et de la même manière qu’il faut un certain temps pour arriver là où vous voulez être dans n’importe quel business, c’est absolument vrai pour ce business aussi. Pourtant, les gens sont prêts à faire des choses stupides avec leur propre argent en bourse tous les jours, c’est incroyable. Pourquoi les gens ne peuvent pas voir ça comme un business ? Parce que c’est exactement ce que c’est. Mais de toute façon, les médias sociaux sont la plus grande distraction dans la vie de la plupart des gens. J’ai eu du mal avec ça parfois, à surfer sur le web. Pourquoi pensez-vous que des gens sont payés des millions de dollars par an pour créer des contenus web qui vous gardent attentifs, mais qui ne vous rapportent pas d’argent ? Les médias sociaux sont là pour être utilisés, ne les laissez pas vous utiliser.
Twitter est une ressource gratuite fantastique, je l’utilise uniquement pour le travail, je ne l’utilise pas pour des affaires personnelles, c’est pour mon entreprise. Si vous voulez utiliser les médias sociaux, vous pouvez les faire fonctionner pour vous, ne perdez pas l’échange de valeur en communiquant. Je pense que je reçois 65 messages whatsapp par heure, j’en ai marre franchement, c’est un tel gouffre à temps et une ponction sur ma capacité à gagner de l’argent, c’est une distraction. Enlever ces distractions de nos vies je pense que c’est probablement la moitié de la bataille en ce moment.
Apprenez l’arithmétique de base. Lisez. Accumulez de l’information. Faites attention aux détails
L’analyse n’est pas le storytelling. Sur quoi nous concentrons-nous dans ce business ? Si vous n’êtes pas compétent ou confiant avec l’arithmétique de base alors apprenez-la parce qu’il y a un élément quantitatif dans ce business que vous ne pouvez tout simplement pas éviter. Vous devez-vous mettre dans le bain. L’information n’a jamais été aussi facilement disponible pour le trader particulier. Le prix est tout. Si vous voulez être volontairement ignorant, si vous n’aimez pas lire, si vous n’aimez pas accumuler de l’information honnêtement, faites autre chose, ne perdez pas votre temps. Attention aux détails. Qui peut me dire où le S&P s’est échangé à la clôture la nuit dernière ? Incroyable personne ? Personne. Ok. A quel P/E JP Morgan se trade actuellement ? Personne. Quand est-ce que Netflix rapporte ses chiffres d’abonnés pour les bénéfices du troisième trimestre ? Le 16 octobre. Une seule personne dans la salle savait quand ils publient les résultats du troisième trimestre. Il faut mieux aller jouer au casino que s’aventurer sur les marchés financiers sans avoir été éduqué.
Si vous n’avez pas le désir de faire attention aux détails, encore une fois c’est autre chose, vous ne ferez jamais d’argent dans ce business. Un trader qui n’a pas le souci du détail est un joueur.
Gérer nos vies avec un tableur excel
De la même manière que nous prenons des décisions commerciales basées sur des chiffres et des faits, nous devrions probablement gérer nos vies de cette façon dans une certaine mesure. Avec des feuilles de calcul: dois-je posséder ou louer une propriété ou comment puis-je prendre cette décision ? Feuille de calcul. Quel pourcentage de rendement ai-je réalisé sur mon capital le mois dernier ? Feuille de calcul. Comment puis-je prendre cette décision ? Dois-je économiser ou partir en vacances ? Comment puis-je prendre cette décision ? Feuille de calcul.
Devenir un apprenant perpétuel
L’opposé de l’ignorance, c’est d’être volontairement curieux. Il faut avoir la volonté d’enquêter et de faire des recherches et d’être à travers les détails.
Vous ne saurez jamais rien. Vous devez être un apprenant perpétuel. Vous devez apprécier le processus d’apprentissage rester au courant des chiffres apprendre sur les actions, les matières premières, les obligations, tout ce que vous voulez et être prêt à apprendre quelque chose chaque jour.
Si vous ne pouvez pas vous mettre dans cet espace faites autre chose. Il faut être sceptique. il y a un élément de scepticisme dans ce business. Les gens vont dire des mensonges pour obtenir ce qu’ils veulent et servir leurs propres intérêts. La presse financière est pleine de mensonges. Tout le monde le sait. Ça a été comme ça pendant des centaines d’années et ça ne va pas changer. Il faut avoir un certain degré de scepticisme pour savoir ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ce n’est pas être cynique c’est être sceptique.
La lecture est une partie énorme de ce business. Tout le monde n’est pas un consommateur vorace d’informations financières. C’est pour ça qu’ils ont inventé CNBC : les lumières clignotantes, les graphiques qui sont similaires à un jeu vidéo et le p***** de contenu c’est pour ça qu’ils ont inventé l’internet. C’est pour ça que c’est gratuit. Si vous pensez que c’est ça consommer de l’information financière détrompez-vous. Je connais des gens qui peuvent faire en sorte que CNBC parle de tout ce qu’ils veulent. Ils veulent vendre des espaces publicitaires. Ils veulent des gens qui parlent, qui crient, ils veulent avoir des cinglés qui brassent de l’air comme Kramer et plein de lumières clignotantes et de tickers qui défilent et disparaissent en bas de l’écran. Il n’y a pratiquement pas de contenu informatif dans ces trucs, développez un filtre, développez un niveau sain de scepticisme, non seulement vous ferez un meilleur usage de votre temps, mais vous éviterez beaucoup de conflits inhérents à ce business. Il faut éviter les mots qui font le buzz, les formules toutes faites concernant les marchés, les vieilles citations financières.
Avoir l’esprit critique. Avoir un processus cohérent et répétable
L’esprit critique, c’est quoi, c’est probablement la compétence la plus sous-évaluée et pourtant la plus précieuse de toute l’entreprise. Je ne dénigre pas du tout l’éducation formelle, vous savez qu’il y a un élément de compréhension que les gens ont vraiment besoin d’avoir, mais ce que je dirais, c’est qu’il est très difficile pour les praticiens des établissements d’enseignement traditionnels de transmettre les connaissances du monde réel du trading et ce n’est pas une critique sur eux ou sur leur manque de QI ou de prouesses académiques. C’est juste le fait qu’ils ne l’ont pas pratiqué.
Les compétences quantitatives et le désir d’appliquer une pensée critique au marché sont des compétences inestimables. Tout le monde ne les a pas mais elles sont inestimables et vous pouvez les développer.
Le cœur de ce que nous essayons d’enseigner aux gens dans ce business est d’avoir un processus cohérent et répétable. Si vous vous asseyez à froid le matin, vous n’avez pas d’idées, vous n’avez rien, votre tout premier jour de travail, par où commencer, vous devez avoir un point de départ. Si vous avez un processus cohérent et reproductible, vous devriez être en mesure de revenir en arrière, de réviser le travail que vous avez fait et d’identifier l’erreur que vous avez commise. C’est le but de tout ceci. C’est le but d’avoir une éducation financière pour arrêter de jeter des fléchettes et savoir quoi faire quand les choses vont mal et pour faire face aux situations difficiles.
Il y a beaucoup de leçons à tirer des pertes d’argent
Quand les choses vont bien, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de leçons à tirer des gagnants ou des succès parce que les gens ont tendance à mettre cela sur le compte de leur propre jugement plutôt que sur celui de la chance, mais il y a beaucoup de leçons à tirer des pertes d’argent et le fait d’avoir un processus vous permet de revenir en arrière en espérant ne pas refaire la même erreur, mais aussi d’en tirer des leçons. Dans ce business, malheureusement, rien n’enseigne mieux une leçon qu’une transaction perdante. La plupart des gens peuvent probablement s’identifier à ça, les gens sans processus ne peuvent pas parce qu’ils ne savent pas où ils se sont trompés, ils mettent ça sur le compte de la malchance ou de concepts nébuleux qui sont généralement faux. Dans le processus de n’importe qui, même si c’est en grande partie le plus basique. Est-ce que quelqu’un ici connaît Python, C++, VBA avancé, considérez-vous cela comme un avantage ? J’aimerais que ce soit le cas, mais c’est une compétence tellement banalisée de nos jours, et tant de gens sont bons dans ce domaine, et tant de gens atteignent le sommet de la profession.
La discipline la plus difficile à réussir dans cette industrie, il y a tellement de bons éléments que si vous voulez vous mesurer à ces docteurs de Harvard qui ont des Phd de physique quantique sur leur CV, je vous en prie, j’espère que ça marchera pour vous, mais ce ne sera probablement pas le cas. Soyez réalistes. Ce que j’essaie de dire, c’est que l’aspect quantitatif est important, mais avec le temps, il deviendra la partie la plus simple de la profession. Ça semble assez complexe mais vous savez au bout d’un moment ça devient une seconde nature.
Le test du pub. Si un artiste dans un bar vous dit qu’il vient d’acheter une nouvelle Ferrari et qu’il porte des tongs. Il ne passe pas l’entrée du pub. Dans un marché boursier, il y a un certain élément de bon sens que vous développerez avec le temps. La gestion du risque, éviter les pertes et les erreurs, avoir un processus.
La gestion du risque
La gestion du risque ne consiste pas à éviter les risques, mais à prendre des risques calculés.
Paradoxalement, le plus grand risque est de ne jamais prendre de risque.
C’est assez facile de traverser la vie en restant assis à ne rien faire, c’est un risque énorme parce que votre résultat est pratiquement connu dès le premier jour.
Encore une fois, le but est de savoir quoi faire quand les choses vont mal, le processus encore et encore…
Sans processus vous lancez des fléchettes vous jouez à pile ou face. Tout est conçu pour mettre les chances de votre côté. Ce n’est pas un jeu de hasard c’est un jeu d’analyse et un jeu de travail acharné.
L’espoir n’est pas une stratégie.
On ne peut pas payer ses factures avec un compte démo
Les gens doivent comprendre les réactions émotionnelles qui accompagnent le fait de gagner ou de perdre de l’argent même si c’est une très petite somme d’argent même si même si c’est 50 ou 200 dollars.
Comptes démo ? Quel est l’intérêt ? C’est juste un autre outil de procrastination ou une distraction, littéralement sans valeur, je ne vois pas l’intérêt.
Les chiffres ne sont pas joyeux, tristes ou en colère. Concentrez-vous sur les chiffres
Quels sont les traits communs de l’émotionnel et du trader subjectif. Les gens qui ne prennent pas la peine d’élargir objectivement leurs connaissances, il y a beaucoup de gens comme ça. Les gens aiment être volontairement ignorants, les gens veulent s’attacher à certaines idées malgré le fait que ces idées soient manifestement fausses. Combien de personnes vous ont dit d’acheter de l’or pendant les huit dernières années alors que le prix de l’or a baissé ? De l’or depuis huit ans alors que le marché est à nu, douloureux et en train de mourir par milliers de coupures. Pourquoi ne peuvent-ils pas accepter qu’ils aient tort ? Je ne sais pas, ils ont tort, remettez-vous en à certaines personnes qui ne veulent pas accepter aveuglément le fait qu’elles perdent de l’argent quand elles en perdent ?
Le biais de confirmation. Être incapable d’accepter la critique et être hostile aux nouvelles idées
C’est étonnamment commun : être incapable d’accepter la critique et être hostile aux nouvelles idées. J’espère que vous n’êtes pas une de ces personnes avec un biais de confirmation : vous possédez une action qui monte et chaque flux de nouvelles est positif sur cette action ? et toutes les nouvelles sont positives sur cette action, ça vous donne un sentiment de chaleur à l’intérieur, bien sûr, mais ça ne vous mène nulle part.
Il vaut mieux lire les recherches quand elles contredisent votre propre point de vue. Ce biais de confirmation est extrêmement dangereux. Beaucoup d’investisseurs professionnels souffrent de cela plus que les particuliers parce qu’ils pensent qu’ils sont très intelligents.
Quelle est la définition d’un marché ? C’est la somme pondérée par l’argent des attentes des gens
Maintenant il y a des milliers de personnes en bourse tous les jours, il y a une centaine de mandats différents tous les jours, il y a la technologie qui change constamment, il y a des changements dans la vitesse de communication et il y a des changements dans la performance de cette société elle-même, de nouveaux entrants, de nouvelles sorties, … Comment est-il possible logiquement qu’un marché ne change pas avec le temps ? Il le doit.
« Cette fois c’est différent », ça sonne bien, non ? Ce sont les quatre mots les plus chers de l’histoire. C’est différent chaque jour, comment ça pourrait ne pas l’être ? Les marchés évoluent continuellement. Si vous ne pouvez pas accepter ça, encore une fois passez à autre chose vous gagnerez plus d’argent.
Celui qui n’accepte pas la critique, qui est hostile à de nouvelles idées, qui ne veut lire que des informations qui confirment ses biais, etc… celui la est un trader émotionnel qui va droit dans le mur.
Alors quels sont les traits communs des personnes raisonnables et objectives qui d’après mon expérience ont tendance à gagner plus d’argent acceptant de discuter des deux faces de l’argument.
Si vous ne pouvez pas écouter les deux arguments qui s’opposent, vous êtes voué à l’échec.
Adaptabilité
Il faut accepter que les choses changent. Accepter que vous fassiez des erreurs. Les marchés ont tendance à ne pas traiter très bien les perfectionnistes. C’est bien d’avoir un pourcentage de gain élevé, c’est bien d’être bon dans ce que vous faites, mais si vous êtes un perfectionniste, la réalité est que vous devez probablement dépasser cela dans une certaine mesure parce que vous allez faire des erreurs.
Quelqu’un ici pense-t-il qu’avec un peu de formation, un peu de temps et un peu d’application, il peut battre un rendement annuel de 0,25 % de 1 % ? Je l’espère. À mon avis, ne pas s’impliquer est tout simplement un coût d’opportunité trop élevé pour considérer que 100 000 $ à un taux d’intérêt réel de 0,25 % vous rapportent 250$ par an.
La seule façon d’avancer dans un monde à taux d’intérêt réel nul est de prendre des risques calculés
Encore une fois on peut se plaindre, mais la réalité c’est que c’est comme ça. Pour y arriver, tout le monde doit dépasser le stade des comptes de démonstration et ressentir l’utilité, c’est-à-dire le sentiment d’accomplissement et de réussite, qui découle du fait de traiter le trading comme une entreprise.
Si vous voulez rester assis à regarder des écrans toute la journée, si vous voulez rester assis à faire des comptes de démonstration, je vous en prie, ça ne vous apportera pas grand-chose, et vous savez que ça ne vous apportera rien de passer le cap à un moment donné. On peut s’asseoir là et faire des tableurs comme ça toute la journée mais à un moment donné il faut poser le tableur et appuyer sur le bouton c’est bien d’analyser les choses c’est bien d’être en face de l’histoire c’est bien d’avoir ces bons traits de caractère être un apprenant habituel avoir un processus qui marche mais à un moment donné, il faut appuyer sur le bouton.
S’asseoir là en utilisant des comptes de démonstration et en pensant à ce que l’on pourrait devenir, ce n’est pas appuyer sur le bouton, il faut juste le faire, ce n’est pas toujours facile, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’avec un processus qui fonctionne et un sentiment de conviction, c’est beaucoup plus facile que si vous jetez des fléchettes sur un tableau.
Ce n’est pas une entreprise impossible, il faut juste le faire correctement.
Numéro un, éviter les traits de comportement dont nous avons déjà parlé, si vous voyez ces traits en vous, éradiquez-les, il n’y a pas de bonne façon de le dire, éradiquez-les !
Soyez adaptable. Méfiez-vous de l’expert ou de l’ancien ou de ceux qui veulent vous transmettre leur sagesse surtout s’ils sont des traders peu rentables. Concentrez-vous sur l’avenir. Les traders adaptables sont ouverts au changement et à l’évolution de leur esprit et encore une fois la plupart des gens sont meilleurs dans le processus de génération d’idées qu’ils ne le pensent.
Ne vous méprenez pas. En général la plupart des gens ont aussi des idées stupides. Mais en général, c’est dans la mise en œuvre de ces idées qu’ils échouent, dans la sélection des actions, des secteurs, des outils d’évaluation, dans le tri et le classement, et enfin dans le fait d’appuyer sur la gâchette.
Cela peut être un long voyage pour y arriver, mais la plupart des gens, avec une bonne éthique de travail, peuvent y arriver à la fin, en acceptant que le hack n’existe pas. Le hack est de la m****, il n’existe pas.
Ecrire son processus
Commencez à écrire des choses, pensez à votre processus, pensez à ce que vous voulez réaliser et pensez à la façon dont vous allez le faire. Ce que tu veux atteindre et comment tu veux l’atteindre.
L’attention aux détails si vous ne l’avez pas, développez la curiosité.
Rien ne donne une leçon comme une bonne perte. C’est la vie. L’idée est d’éviter l’idée est d’en éviter le plus possible le contrôle émotionnel et l’objectivité.
Fermez votre compte de démonstration. Arrêtez de perdre votre temps. Vous ne pouvez pas payer une facture avec ça. Que faites-vous quand vous avez été sur votre compte de démonstration pendant 12 mois dans un grand total de zéro dollars.
Tout le monde a été assez honnête avant de lever la main, tout le monde a dit qu’il perdait de l’argent sur le marché et c’est admirable.
L’étape suivante est d’être honnête avec soi-même et de se demander si je suis prêt à faire le travail pour être rentable, d’abord pour survivre et transformer ça en quelque chose qui soit.
Je ne peux pas répondre à cette question pour toi, tu ne peux que répondre à cette question toi-même, mais comme pour une action, à un moment donné, tu dois être long ou court, tu dois être long ou court toi-même, tu sais, quand tu rentreras chez toi ce soir, quand tu te lèveras demain, il sera probablement temps de faire un peu d’introspection, de décider si tu veux vraiment le faire et si tu le fais, fais-le correctement, sinon fais autre chose.
Pensons au monde idéal, on arrive tous au point où on gagne, c’est la plus grande erreur, quand j’ai gagné tout cet argent, je vais vivre une vie de rêve recouvert de crème solaire, un hélicoptère rose… Je ne sais pas ce qui vous intéresse, mais si vous arrivez au point où vous gagnez, c’est de vivre une vie équilibrée qui vous forgera physiquement, mentalement pour bien agir en tant que trader et atteindre votre objectif.
Cela m’a pris du temps pour comprendre cela.
Croyez-moi, ce business ne devrait pas être dévorant.
Il doit être un moyen d’arriver à une fin, pas une fin en soi, c’est très facile d’être esclave du marché, alors qu’en réalité, vous savez que c’est le marché qui devrait travailler pour vous.
Le marché est un moyen pour une fin. Pas une fin en soi.
Vous pouvez considérer que le prix de l’éduction est élevé. Maintenant, songez au prix de l’ignorance ! »
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